Pour les soixante-huitards
Qui ont la nostalgie
Des élans exaltants
Il n'est jamais trop tard
Ils puisent l'énergie
En remontant le temps

Toujours prêts à bondir
Contre le replâtrage
Quand la planche est pourrie
Interdit d'interdire
Sous les pavés, la plage
Est là qui leur sourit

Bardés de leurs slogans
Plutôt mourir de faim
Que de crever d'ennui
Debout, fiers, arrogants
Pour que le rêve, enfin
Soit plus long que la nuit

Prenant tous leurs désirs
Pour des réalités
Sans temps mort ni entraves
Vivant pour le plaisir
De vraiment exister
Hors des lieux qui dépravent

Fougueux et généreux
On les voit à la ronde
Banderole à la main
Pour être plus heureux
Bâtir un autre monde
Dans leur tête, demain

C'est l'imagination
Qui prendra le pouvoir
La société marchande
Belle révolution
Remplira son devoir
Ne sera plus gourmande

Ils demeurent férus
Des forts accents des voix
De Ferré, de Renaud
Ils vont fermer la rue
Pour ouvrir une voie
En montant au créneau

Refusant de se taire
Solide bouclier
Unis et fraternels
Vifs et contestataires
Ils n'ont pas oublié
Les accords de Grenelle

Mais des soixante-huitards
Pris par les stratégies
Des marchés miroitants
Ont fait de grands écarts
Et terni la magie
De la flamme d'antan

D'autres, vivent, peinards
Avec la nostalgie
Vague de leurs vingt ans
Dans un coin, quelque part
Ils se sont assagis
A voir passer le temps

Mai 68, juste une illusion...Mais je salue l'écriture qui reflète parfaitement cet épisode de l'histoire et ses prolongements.
X

Comme tu as raison, les soixante-huitards ont chaussé leurs pantoufles et vivent de souvenirs. Mais il y a toujours de l'espoir car la jeunesse a encore des ressources !
HONORE

J'ai beaucoup aimé ton poème!
J'aimerais remonter le temps, ne serait-ce que quelques jours, pour sentir ce courant d'émotions et de passions déchaînées de Mai 68...

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tatsy

"D'une joie même, le souvenir a son amertume, et le rappel d'un plaisir n'est jamais sans douleur" Oscar Wilde

http://tatsy-entre...

Et que vive toujours le NON, étincelle au fond de soi avec ou sans les dates de l'Histoire.

un joli hommage pour tous ces gens qui en 68 se sont tous unis pour dire NON

Et portant ils étaient forts dans leur détermination , les soixante-huitard!

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MB CANDIDE

hèlas j'en fais partie de ces soixantehuitards qui ne veulent pas vieillir, mais avons nous su "jouir sans entraves" comme le slogan le disait en ces temps, faisons attention, restons vigilants car nos libertés ont diminuées depuis 1968, aujourd'hui malheureusement il n'est plus "interdit d'interdire".j'ai beaucoup aimé ton pôeme, salut

Bonjour Vintcy,


Oui, une utopie, sans doute, mais n'est-ce pas un naturel état de la jeunesse ?


Merci pour la lecture et le commentaire.


Amitié

Roger

Bonjour Honré,


Ce fut un moment de contestation salutaire. Bien sûr, avec le temps, hélas, tout s'estompe.


Amitié

Roger

Bonjour Tatsy,

Merci de ta lecture et de ton commentaire.

Amitié

Roger

Bonjour Hermine,

Que vive le non, oui mais qu'il soit constructif et généreux.


Merci Pour la visite.

Amitié

Roger

Merci d'être passée sur mes mots et de les avoir commentés, roky59.

Amitié

Roger

Eh oui, candide, ils étaient convaincus et voulaient se faire entendre.

Merci pour la visite et le commentaire

Amitié

Roger

Un poème dans l'air du temps. Bel écrit !

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http://jonathandco.blogspot.com/

Bonjour taote,

Je crois que la jeunesse est toujours rebelle, heureusement !

Merci de m'avoir lu.

Amitié

Roger

Mai 68...j'y étais ..j'en ai même été inspirée pour mon mémoire à l'école d'éduc dont le titre était " Autorité ? vous avez dit autorité "
Ce texte reflète tout à fait cette époque là...

Bonjour KIMI-ANN,

Ce fut une époque assez formidable, n'est-ce pas ?


Amitié

Roger

Mai 68, un grand mouvement de la jeunesse ?
Quand on a accès à certaines informations se rapportant à cet évènement, on reste dubitatif. Et si "on" s'était servi du levier de la jeunesse pour d'autres raisons que la hausse des salaires et une plus grande liberté? La réaction du général de Gaulle a été curieuse, ce n'est peut-être pas un soulévement populaire qu'il craignait, mais probablement un coup d'Etat de l'extrême-droite qui aurait eu un bon motif de prendre le pouvoir pour remettre de l'ordre...

merci de nous avoir évoqué cette période de l'histoire qui a changé pas mal de choses.
Bisous à toi et au plaisir de te relire
et

Plein de choses avaient changé... plein... et puis, avec le temps, les libertés se sont érodées, tout doucement, et nous avons laissé faire, si fiers de nos acquis, si triomphants de ce que nous avions obtenu si heureux d'être ces jeunes cons qui avaient changé le destin de la France, que tous (moi compris) ont cru que c'était pour la vie et se sont endormis sur leurs lauriers... C'était pour dix ans à peine. Aujourd'hui il est recommandé d'interdire, tout ce qui n'est pas interdit paraît louche, on est passés du "sex, drug & rock-and-roll" au sexe avec capote à cause du sida, au hash considéré comme une drogue dure, à l'interdiction de fumer même dans les tabacs et à la tektonik. On dit que les jeunes sont toujours rebelles ? Je ne les ai pas vu bouger beaucoup devant l'interdiction de fumer. Qu'ils le prouvent à leur tour et réussissent donc mieux que nous... c'est tout ce que je leur souhaite. Nous sommes très loin de la liberté que nous avions AVANT mai 68. Utopie ? peut-être. Endormissement devant le grignotage sournois de notre liberté de vivre nos choix, assurément. Trop vieux, plus l'envie, plus le courage surtout, je ne sais pas. Et puis il ne faut pas oublier que c'était le plein emploi et qu'il n'y avait aucun risque de licenciement en faisant grève, et quand bien même, il y avait du travail ailleurs. Nous avons voulu changer une société qui n'était pas si malade que ça... Ce n'est plus le cas... Nous avons vécu Woodstock... la moindre rave est encadrée par la police. Nous avons peut-être gardé la liberté sexuelle et la contraception, mais le sida s'en est mêlé. On fumait de l'herbe, on n'a même plus droit à la cigarette... On nous a tout tué, et surtout nos belles illusions.


Vintcy, je ne pense pas que l'extrême-droite aurait eu ne serait-ce que le centième d'une chance de prendre le pouvoir à cette époque. S'il y a eu manoeuvre politique (et je n'y crois pas) ce n'est pas celle-là.

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Désolée, mon état de santé ne me permet plus de faire les mises en pages de recueils.

J'ai beaucoup aimé ton poème! cher ami !
J'aimerais remonter le temps..... que quelques jourssentir les bons moments passés revenir m'enchanter !

Hesperance:

Vintcy, je ne pense pas que l'extrême-droite aurait eu ne serait-ce que le centième d'une chance de prendre le pouvoir à cette époque. S'il y a eu manoeuvre politique (et je n'y crois pas) ce n'est pas celle-là.

Réponse de Vintcy,

Cela paraît en effet difficile à croire...Pourtant en 68, l'influence de l'OAS était encore présente dans l'armée et la police. Le "traumatisme" de l'Algérie était encore vivace. Bien des pays ont été dominés par le fascisme à partir d'une poignée de militants actifs bien "placés"...Je n'affirme rien, mais c'est une éventualité, j'ai "suivi" le parcours du général de Gaulle durant cet épisode (pas en direct, je n'avais que dix ans) il y a des faits troublants, des rencontres tout à fait étonnantes...