La couleuvreAu fond du trou a lui l'oeil qui jamais ne cille.
Le soleil de midi assomme les cailloux
De ce vieux mur dressé contre le ciel de l'Août.
La lumière a jauni le trait de la pupille.
Une tête prudente apparait au grand jour,
Attentive et guettant les herbes alentour
Sous le ciel bleu d'azur à la touffeur aride,
Et darde doucement une langue bifide.
Rassurée, déroulant ses sinuosités,
Sereine et étirant ses longs anneaux discrets,
La couleuvre a glissé, au soleil de l'été,
Le long scintillement de sa mèche de fouet.
Série Le Bestiaire Rustique
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)