Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
97 utilisateur(s) en ligne (dont 82 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 0
Invité(s): 97

plus...
Choisissez
Axel...
Hébergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Vos poèmes ***UN SEUL PAR JOUR*** Les "poèmes" érotiques descriptifs ne sont pas les bienvenus sur ce site
     IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
reumond
Envoyé le :  20/4/2008 10:32
Plume de soie
Inscrit le: 11/4/2008
De: LIEGE
Envois: 108
IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS

IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS


Il nous faut suivre son cours,
Sa démarche salée sa raison de fluer.

Suivre l’alphabet de ses gestes liquides,
Du rivage de nos sens,
Au Grand Large de son Sein.

Il nous faut épouser la forme de
Son corps, nous pénétrer de ses remous,
Et parcourir en ELLE, des sillages symboliques.

Il nous faut rompre le pain avec le vin,
Rompre la chaîne de nos attachements,
Partir à l’aventure devanture des vents,
Partir à la dérive en des mondes vasculaires,
Rouge des sangs neufs, lumineux,
Regard de corail.

IL NOUS FAUT LA Mèr

Combler le vide de la vague,
Avec des mots trop vides,
Pour arrêter le geste.

IL NOUS FAUT LA Mèr

Cordon d’écume, beauté perlée,
Un lien entre nous et le Monde.

Désespérance des mots-clés, du clapet froid
Qui n’ouvre que le champ de mes pensées.

Boire la rosée des semences – embruns
A même la lumière torsadée.

Tisser des poèmes-mâture
À hisser des frissons dans le vent.

Ventre des marées pleines de noyés énormes.

Parfum des varechs et des lunes-oasis.

Rythme à flots d’eaux de laits de mots,
Et de miels symboliques et moites.

Grande aventure éclaboussée d’écumes,
Et du sang des innocents mousses,
Bombardée de regards neufs.

Silence démonté comme Mèr en chaleur,
Eternelle palpitation, éternel
Ruissellement intérieur,
Ensorcellement du Monde.

Un esquif et un mousse trop moi,
Dans l’onde maléfique d’un Océan-charnel,
Celui de notre incarnation de fils de la vague.

La vague, bandée comme un arc humide,
Et moi, comme un mât de navire.

La vague sensuelle, comme une nuit étoilée,
Et moi, pauvre mousse déchu de mes droits,
Nageant à la surface de mes idées folles.

Le regard ensablé d'un sable sanglant,
Fasciné par l'hypnose moite des vagues,
Plus démontées que légions de sirènes.

La queue schizophrène éclatée sur son lit,
Comme la chair après la guerre des ondes,
Plus écartelée que fuseaux de lumières.

Les bourses pleines de jazz-vague,
Et de rythmes 2/4 de sel et d'azur 12 mesures à pleines marées 3 harmonies pleurantes,
Si bémol flux tiède,
Mi bémol 7eme de reflux,
Fa fa 7me de dominante.

Flot-blues triste à noyer
Ses rêves dans la mer bleue.

Savonnée d'écume perlante,
Ma peau-cri tatouée de mot-embruns,
Poussière d'un langage à naître.

Iris-bourgeons , Å“il corail
Un instant poétique fixé au vide,
Dans l’éclaboussure,
Des vomissures du LARGE.

Trombe d'eaux dans ma gorge fendue,
Tendue comme lèvres d'agonie Vers l'Immaculée,
Aux poitrines-nébuleuses.

Colts-jazz, colts-blues, à dissoudre la chair,
Aux nappes de l'Éternité.

Iris-bourgeons, phosphènes de plomb,
Au ventre de l'Infini, dans ma tête fêlée.

OEIL corail larme-cristal
Sangs caillés,
Dans le grand tourbillon de l’Océan ORIGINEL.

Tiède et suave naissance,
Des flux et des raz, ainsi que
Des mots-notes sur la VIE VERITABLE.

Un mal de Mère Absolue un mal-noir sec et froid
De part en part me martèle, de jour et de nuit
Des poèmes à fendre l’âme.

Roland REUMOND


----------------
La Mèr est cet espace sémantique, public (La Mer offerte à tous les regards) et Privé (La Mère, Matrice originelle, porteuse de toute grâce), entre Ciel et Terre, lieu symbolique et sacré, Lieu de tous les manques et de tous les espoirs.

anonyme
Envoyé le :  20/4/2008 21:39
Re: IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS
merci pour cette belle lecture
anonyme
Envoyé le :  20/4/2008 23:40
Re: IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS
j'ai suivi ce long cours de votre poésie.
Il est magnifique !
louveblanche
Envoyé le :  20/4/2008 23:45
Plume de platine
Inscrit le: 25/4/2007
De:
Envois: 3975
Re: IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS
BIENVENUE SUR OASIS
et bravo pour cette très belle poésie sur la mer ROLAND, moi aussi je l'aime mais je sais aussi qu'elle peut être dangereuse
et
LeCrapaud
Envoyé le :  21/4/2008 1:47
Modérateur
Inscrit le: 6/11/2007
De: Montréal
Envois: 1439
Re: IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS
Je dois vous avouer, mon cher Reumond, que celui-ci m'a perdu; j'ai décroché quelque part alors que je ne savais plus exactement où j'allais.
Devrais-je le relire!
Certaines images sont toutefois d'une grand force... maritime.

Amitiés,
LeCrapaud


----------------
Saute crapaud, les chemins sont beaux,
En été y’a pas d’cahots,
L’hiver en bedaine, don daine,
L’été en buggy, don dé.


(Vieille chanson scoute)
LeCrapaud

anonyme
Envoyé le :  21/4/2008 3:08
Re: IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS
Un poème qui mérite à être lu et relu pour en apprécier la profondeur, j'ai aimé.
cometehayley
Envoyé le :  21/4/2008 13:22
Plume de satin
Inscrit le: 26/3/2008
De: LIEGE
Envois: 13
Re: IL NOUS FAUT SUIVRE SON COURS
Monsieur,
Vos poèmes sont résolument « philosophiques » et il ne « coulent pas », pas sans me rappeler le « de rerum natura » de Lucrèce.
Il y a chez vous quelque chose de lui, et quelque chose de nous tous !

J'y trouve la même constante, une même transposition des thèmes poétiques et philosophiques. Le filtre d'amour qui à poussé Lucrèce à la folie, chez vous se nommerait-il « Sel » ?
Et comme lui, votre position littéraire et philosophique ne peut que déranger, scandaliser même, les culs bénis de l'académie et autres
« Pères de la poésie », les conservateurs, tout comme les progressistes, vos textes (sur ce site) par leur tempérament, la force brutale de leurs flots, toute la vigueur de cette « Parole" même (que vous nommez et associez au Verbe) qui nous mène au « GRAND-LARGE », au Beau, au Bien, aux Absolus, « aux Grand mots qui éloignent de tous les maux ! » est dérangeante comme peut l'être la vie !

Merci pour vos textes, ils guérissent nos regard et nos pensées comme des sels qui purifient, ils protègent de la peur et de la mort par une sorte de catharsis, d'exorcisme de vagues, et de désensorcellement.

Chacun de vos poèmes se donne comme se donne la vague, comme une 0euvre (C'est le sens même de la Poésie) entière, totale, là où la vérité s'allie au beau, où l'imaginaire en toute liberté tend au réel, là où « la voix soufflée des vagues parle de nous tous, et de notre chemin d'humidité (humilité). »

Encore un tout grand merci à vous, c'est BEAU !!!

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster