Dans une barque sans rames,
Chargée de guirlandes fanées
Tressées par ses tristes années,
Elle venait de déposer son âme.
Le soleil baisait les rivages,
Et faisant taire sa volonté,
Elle regardait la barque glisser
En se cachant sous les feuillages.
Elle se savait à jamais bannie
Car près du lit murmurant du ruisseau,
Là où le vent joue avec les roseaux,
Elle venait de donner la vie…
Alors, parée de ses habits de velours
Elle s’étendit à nouveau sur l’herbe tendre,
Il lui fallait juste un peu attendre
En repensant aux étés trop courts.
Le soleil la couvrait d’une douce lumière.
Ă ses lèvres elle porta le flacon,
En caressant son ventre moins rond,
à jamais elle allait fermer les paupières,
Avant de prendre la route vers les cieux,
Elle revit ce petit être vagissant,
Minuscule réplique de son amant,
Puis tout autour d’elle devint silencieux…
M.P. 05/07/2006
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.