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     Tristesse au bord de la mer
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Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  16/4/2008 14:43
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Tristesse au bord de la mer
Tristesse au bord de la mer

Ă”, mer joyeuse que le vent caresse !
Ă”, enchantement, Ă©ternelle paresse !
J’aime à voir, sur tes lumineux sommets,
Ce soleil qui nous invite Ă  aimer ;
J’aime à écouter ces flots qui chantent
Et ces oiseaux dont les lyres enchantent
Tout ce qui a un cœur, tout ce qui a des yeux,
Quand ils gémissent dans le jardin de Dieu
Qui ordonne à l’univers de reluire
Et ouvre son Livre oĂą le sage peut lire
Des mots vagues, immenses et mystérieux !
Chaque fois que, quittant ce monde furieux
Dont le rugissement m’épouvante,
J’erre, seul, loin des choses vivantes,
Je sens l’aurore monter dans mon cœur
Et je vois le jour au sourire vainqueur ;
Chaque fois que, loin de la multitude,
Je laisse la nef de ma solitude
Me conduire Ă  son rivage incertain,
Je vois, comme un dieu, le charmant matin
Ouvrir son œil blanc dans les ténèbres ;
Mais dans mon âme que de pensées funèbres !
Mais dans mon cœur que de noires désillusions
Quoi hantent Ă©ternellement mes visions !
Que de gouffres ouverts ! Que d’abîmes !
Ă”, Dieu puissant ! Que votre est sublime
Et que le mien est sombre et ténébreux !
Quand j’écoute le grondement heureux
De cette mer profonde et infinie
S’élever, comme une lointaine ironie,
Au-dessus de mes râles impuissants,
Petit devant l’immensité, je sens
Dans mon esprit monter un nuage d’ombre,
En vous tant de lumière, en moi tant d’ombre,
Ô, sublime et céleste Jéhovah !
Je rêve d’aller où votre mer va ;
Mais je ne vois que des Ă©cueils Ă©normes,
Que des rivages lointain et difformes,
Pareils Ă  des mirages beaux et songeurs
Qui attisent la soif des voyageurs !
Oh ! Tout mon cœur est une vaste blessure !
Ces vagues, oiseaux humides qui murmurent
Aux sages, qui savent les Ă©couter,
Tant de mots doux, tant de vers enchantés,
Ne consolent point ma mélancolie !
Pareil au mort que les vivants oublient,
J’entends gémir la lyre de mes douleurs
Et quand je veux rire il me vient des pleurs !
Les flots de cette mer sont mes larmes !

Mais d’où viennent ces noires alarmes ?
Ă”, Seigneur ! Quand toute votre Ĺ“uvre reluit,
D’où vient, dans mon esprit, tant de nuit ?
Quand l’aurore, si radieuse et si belle,
Caresse joyeusement les ondes rebelles,
Pourquoi suis-je triste et ne puis-je pas
Dans votre Ă©den laisser errer mes pas,
Sans songer Ă  la mort, au supplice,
À la damnation, au précipice ?
Hier, jeune encore et le cœur enfant,
Mon Ĺ“il Ă©tait doux, mon front triomphant,
Comme le front d’un héros antique ;
La joie, enivrante et extatique,
Dans ma coupe versait tout son nectar
Et mon cœur rayonnait dans mon regard !
Oh ! Ma poésie, en ouvrant ses ailes,
Louait la beauté, douce et immortelle,
Et volait, comme un aigle, dans l’azur !
La nuit ténébreuse de ce monde obscur
Ne descendait point, hideuse et fière,
Dans mes chants pleins de grâce et de lumière !
J’étais heureux comme l’oiseau dans les prés,
Je parlais aux monts, aux fleurs, aux forĂŞts,
Et je voyais avec les yeux de l’âme,
Tout l’univers reluire comme une flamme !
Ô, temps éphémères et pourtant radieux !
Qui peut oublier vos mornes adieux ?
Et qui peut oublier vos sourires ?
Ô, c’est pour vous que mon cœur soupire ;
Chaque fois que je vois tomber, en tremblant,
Les cheveux gris de mes rĂŞves si blancs !
Ce n’est point la vieillesse qui me tourmente,
Mais mille visions houleuses comme des tourmentes,
Mille pensées immenses, mille rêves inquiets ;
L’abîme s’ouvre lentement sous mes pieds,
Comme au matin une fleur paresseuse
Qui déploie de ses pétales l’aile rêveuse !
Mon cœur n’est plus qu’un calice brisé
Et le feu qui, jadis, a embrasé
Le flambeau joyeux de ma jeunesse,
A cessé de briller avec ivresse !
Ce monde, que ronge un mal inconnu,
Comme la tempête terrasse l’arbre nu
Terrasse mon esprit que le mal Ă©tonne !

Ă”, nuit oĂą aucun soleil ne rayonne,
Ô, larmes du cœur que pleure l’esprit !
Comme un preux guerrier, par le fer surpris,
L’homme blessé soudain se retourne
Et, voyant de ses jours se vider l’urne,
Demande au gouffre et Ă  la nuit :
« D’où vient que mon cœur souffre aujourd’hui ?
Hier, je riais ! D’où vient que je pleure
Et que dans mon cœur la joie ne demeure
Pas, comme la rosée sur l’aile de la fleur ?
Pourquoi vois-je l’épine hideuse du malheur
Croître tout à coup, comme l’épine sur la rose,
Dans mon cœur plein de funèbres choses ?
Où va l’aile de mon soir endolori ?
Je ne puis sourire, moi qui ai tant ri !
Je ne vois, dans la rivière de ma vie,
Que ma nacelle tremblante, poursuivie
Par les houles furieuses du destin ! »

Le gouffre et la nuit, hautains,
En rugissant lentement, lui répondent :
« Pauvre mortel ! Tu as aimé le monde
Et oublié Dieu ! Tremble avec effroi,
Pareil à l’enfant chétif qui a froid !
Du Seigneur vois toute la colère !
Mesquin et vil, tu cherchais Ă  plaire
Aux hommes, aux femmes, aux seigneurs et aux rois,
Sans bénir le Seigneur en qui tout croit !
Tu as loué, mortel à l’âme impure,
Au lieu du créateur les créatures,
Tu as oublié, mais Dieu n’oublie pas !
Loin de son Ĺ“il qui voit ton esprit las,
N’espère point, mortel éphémère,
Que bercent les lyres hideuses des chimères
– La gloire, la fortune et l’ambition –
Trouver dans son cœur de la compassion,
Triste pécheur, malheureux coupable ! »

Ă”, Dieu ! Loin de votre Ĺ“il impalpable,
C’est ainsi que nous errons, éperdus,
Pleurant, comme l’avare l’or qu’il a perdu,
Nos amours, nos gloires et nos rĂŞves
Qui, avant que le jour ne s’achève,
Tombent, comme des roses qui ont trop pâli,
Dans la gouffre nocturne de l’oubli !

*Désolé pour cette éternelle et sempiternelle mélancolie...Je suis juste un homme à qui la grâce a manqué...
sylvia
Envoyé le :  16/4/2008 14:57
Plume d'or
Inscrit le: 20/12/2007
De: LA VILLE ROSE
Envois: 1969
Re: Tristesse au bord de la mer
Les pétales de rose s'envolent et puis un jour se re déposent sur le chemin de la vie,
confiance, il n'y a pas d'oubli, amitié, sylvia


----------------
Laissez l' esprit prendre toute son ampleur

anonyme
Envoyé le :  16/4/2008 15:31
Re: Tristesse au bord de la mer
un joli texte malgrè sa tristesse
anonyme
Envoyé le :  16/4/2008 16:08
Re: Tristesse au bord de la mer
Que te manque la grâce et..... je n´existe même pas.
vauv
Envoyé le :  16/4/2008 16:25
Plume de diamant
Inscrit le: 8/3/2008
De: Vauvert, Gard.
Envois: 17878
Re: Tristesse au bord de la mer
Cher Bennhy, tu n'as pas à être désolé d'être triste...il y a des moments dans la vie où c'est ainsi...
Très beau poème malgré sa grande tristesse, mélancolie ressentie au bord de la mer...oui, l'innocence de l'enfance disparaît...et l'on se rend compte que ce monde où nous vivons n'est pas terrible, à la recherche, comme tu l'écris, de "la gloire, la fortune, l'ambition"...
Mais je rejoins Sylvia, un jour tu verras le soleil inonder ton coeur...
Courage.
Avec toute mon amitié,
Sophie.


jessye
Envoyé le :  16/4/2008 17:01
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 17/12/2006
De: dans mon château de brumes ...
Envois: 20093
Re: Tristesse au bord de la mer
tant de tristesse et pourtant tant de croyance encore ....ne sois pas désolé d'être triste cela arrive à tout le monde mais croit en l'espoir d'un meilleur demain, tu sais à te lire on lit un grand coeur cher Ben et un coeur comme cela ne peut se refermer ! courage mon ami, gros bisous affectueux jess
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  16/4/2008 17:06
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Re: Tristesse au bord de la mer
Un grand merci Ă  vous tous, mes chers amis...
Paquita
Envoyé le :  16/4/2008 17:14
Plume de platine
Inscrit le: 30/7/2005
De: Aubagne 1400
Envois: 5929
Re: Tristesse au bord de la mer


C’est malheureux, mais nous sommes ainsi
Nous oublions Dieu pour n'obéir qu’à nos désirs
Ainsi passent les années sans jamais réfléchir
Que nous sommes sur Terre pour aider et servir
Et la conscience nous rappelle que nous avons vieilli
Et perdu trop du temps qu’a chercher nous enrichir
Alors la tristesse s’installe dans nos âmes pour ainsi
Nous amener à la réflexion que nous devons nous nourrir
D’autres choses que de nos propres plaisirs
Ne soit pas triste, ton Dieu t’a parlé, sois heureux et sourit,
Il veut te dire je t’aime! tu es mon fils à qui je bénit
Et si tu pleures la mer qui te regarde va pleurer aussi.

spontanément
Paquita



anonyme
Envoyé le :  17/4/2008 4:18
Re: Tristesse au bord de la mer
tant de tristesse et pourtant tant de croyance encore

une tres belle écriture cher poète
je suis touchée par vos mots !
MANDIE
Envoyé le :  17/4/2008 7:19
Plume d'or
Inscrit le: 19/11/2006
De:
Envois: 1403
Re: Tristesse au bord de la mer
c'est un poème envahit par la tristesse, nous avons tous un moment donné cette tristesse,
ce que l'on perd un jour revient tĂ´t ou tard
gardes espoir

amitiés
mandie
alaplume
Envoyé le :  28/5/2009 21:14
Plume de platine
Inscrit le: 4/5/2008
De: GUINGAMP
Envois: 4242
Re: Tristesse au bord de la mer
Quand donc cette grâce a-t-elle pu te manquer?
Mélancolie, certes, mais quelle écriture!!! Reviendras-tu nous enchanter??? Je l'espère, et en attendant, je remonte pour te faire découvrir à de nouveaux venus, te garder loin d'eux serait pur égoïsme.
A bientôt j'espère.
Alain


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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur Ă©tait lĂ !

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