DEAMBULATOIRE... Sur la route de l'errance (suite)
Le souvenir est libre
il a sa propre logique
une seule façon d'être
c'est une voie secrète
qui l'éclaire
un paysage, un visage
des impressions lourdes
ou légères
des murmures
restent accrochés
dans le labyrinthe
de la mémoire...
Dans les rues, les artères,
la chaleur s'élève du sol
s'échappe des murs
pèse et s'envole
exaspère
sur la place carrée
les éventails s'agitent
les pas des passants
rythment la marche du temps
l'âme voyage
à la terrasse des cafés
les flammes des bougies
dansent et font briller
l'or effiloché des rambardes
le souvenir se penche...
Jardins à l'abandon
fontaines à sec
ville mystérieuse, désuète
tressent dans l'âme
d'étranges entrelacs
le bruit de ses pas résonne
devant lui s'ouvrent
les portes du rêve
incrustées d'or, d'ivoire,
et d'ébène
là , dehors
la ville explose
jeune et festive
belle sous le fard
des paillettes dans le regard...
Pourquoi ne l'a-t-elle pas appelé ?
Col relevé,
dos courbé,
il marche sous les voûtes
dans le courant du hasard
d'un pas pressé.
Et la nuit qui s'engouffre
aux fonds des miroirs
ne laisse passer
qu'une ombre noire...
déambulatoire
sylvia, Solitudes urbaines
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Laissez l' esprit prendre toute son ampleur