Souviens-toi, comme elle était belle,
Comme elle voulait aimer et vivre,
Elle était résolue à te suivre,
Toi tu la croyais immortelle.
Souviens-toi, elle était l’ombre de toi-même,
Tu tenais son flambeau, mais elle a éteint la flamme,
Tu tenais son corps, mais ne tenais pas son âme,
Elle est partie en te disant « je t’aime ».
Elle ne reviendra pas de ce voyage sombre,
Elle est partie au pays des fantômes,
Tu la perdu, pauvre môme,
Et dans tes pas tu cherches son ombre.
Tu survis, seul,
Elle, elle se promène, charmante trépassée,
Dans le noir, avec des dépouilles glacées.
Tes bras ne sont plus son linceul.
Tu cherches une autre terre,
Mais son éclat est encore trop vif,
Tes regrets, un peu trop tardifs,
Alors tu viens pleurer sur sa pierre.
Souviens-toi de sa diaphane pâleur,
Souviens-toi quand tu lui faisais la cour,
Elle était belle comme le jour,
Et tu lui as brisé le cœur.
M.P. 04/04/2008
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.