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     La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
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Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  14/4/2008 12:48
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
La montagne Du Djellaz, vue un soir

J’aime à te voir, montagne au front fleuri
Dont la bouche chaque jour nous sourit,
Ô, montagne haute et souveraine
Et fière comme les antiques reines
Dont le sceptre ployait tout l’univers !
Si hautaine que nos neigeux hivers
De tes arbres n’ont point courbé les branches,
Comme d’un vieillard chenu la tête blanche
D’où l’on voit choir les rêves et les cheveux !
Mais tu es grave et hautaine, et tu veux
Au-dessus de nos bruits, de nos violences,
Régner, comme un Sphinx dont l’âpre silence
Ne dit rien, hélas ! à l’homme tremblant !
L’on voit sur ta cime les nuages blancs
Couronner, mystérieuse auréole,
Ton front saint, qui jamais ne console
Le cœur humain par la houle flétri ;
Mais tu vois, sombre, ceux qui ont péri
Et, radieuse, ceux qui vivent encore,
En leur disant : « Bientôt, cette douce aurore
Que vous voyez reluire aujourd’hui,
Sera plus ténébreuse que la nuit
Et l’on vous verra lentement descendre
Où tout descend. Comme un peu de cendre
Demeure, petit vestige d’un grand feu,
Tous vos rêves, qu’ils soient nobles ou fangeux,
S’évaporeront, senteurs amères,
Qu’exhale l’océan de vos chimères !
Vous périrez tous, lâches ou triomphants !
Ce qui réunit la mère et l’enfant,
C’est du tombeau la rude caresse
Quand le cercueil ferme avec paresse
Sur eux, sa porte qui ne s’ouvre pas !
Je le sais, moi, la montagne de Trépas,
Qui vous vois choir, habitants du monde,
Dans la tombe, comme la nef dans l’onde,
Quand l’orage déploie ses ailes avec bruit ! »

Ô, montagne inhumaine qui reluit,
À l’homme effaré c’est ce que tu murmures,
En laissant tomber ta chevelure
Sur les tombeaux profonds où sont nos morts,
Comme une déesse pour voiler son corps
Quand, dans une rivière, elle se baigne nue ;
De ta bouche il sort une hymne inconnue,
Comme d’une fleur un parfum mystérieux,
Au repos tu invites nos cœurs curieux
Que nul remède impuissant n’apaise !
À l’homme, que ronge un éternel malaise,
Tu montres tes bras qui s’ouvrent en grondant,
Comme une belle en souriant montre ses dents !
Toi dont le front vaste sur nous s’incline,
Ô, tu as les tombeaux pour racines,
Et pour feuillage tu as le ciel,
Des deux abîmes que sondent les mortels
Et dont chaque sage jadis rêva !
Car c’est au ciel que l’âme immortelle va ;
Le corps périssable va à la tombe !
Tu vois l’âme qui monte et le corps qui tombe,
Et, éternelle, tu es au milieu,
Au-dessous de l’azur, Royaume de Dieu,
Au-dessus de la terre, demeure des hommes !
Tu regardes le monde où nous sommes,
Tu contemples le monde où nous serons ;
Tant d’aurores claires ont doré ton front
Et tant de nuits profondes et sombres,
Comme l’hiver sa neige, ont laissé leur ombre
Sur ton sommet haut et majestueux,
Sinaï mystique où l’homme voir, radieux,
Du dieu éternel l’éternel emblème ;
Mer qui vois couler les ruisseaux blêmes
De nos vies, ces éphémères flambeaux
Qu’éteint la houle obscure du tombeau !

Oh ! Moi, amant de l’éternel mystère,
Qui sonde les vérités austères
Comme la nacelle un océan sans fond ;
Je sais que les hommes de ce monde font
Beaucoup de bruit ; que le tumulte
Agite ce siècle où l’amour, le culte,
Le respect de Dieu, sont de vains mots ;
Et je sais, hélas ! Que mille sombres maux
De l’univers rongent la dépouille sanglante
Qui, tel Narcisse, voit son image tremblante
Sur laquelle le vent souffle avec dédain,
Reluire vite et disparaître soudain
Au fond de la rivière qui change
Et déploie ses ondes, comme l’ange
Déploie ses ailes pour revenir à l’azur ;
Nous avons oublié ces temps purs
Où l’homme, dans des chants pleins de flamme,
Vénérait, en tremblant, Dieu et la femme
Et de la nature louait la beauté ;
Où l’amour, rayonnant comme la piété,
Dans chaque cœur érigeait un temple,
Et où l’homme qui rêve et contemple
Et l’homme qui aime et soupire parfois,
Avaient tous deux le cœur rempli de foi
Et l’âme remplie de douces prières !
Ô, ce siècle est errant et sans lumières !
Nul ne chante de la vie l’hymne doux
Qui jaillit d’une lyre sans courroux ;
On ne voit plus reluire l’auréole
Du poète, maître des symboles,
Et de Dieu, maître de la création !

Toi qui vois nos orageuses passions,
Ô, montagne, impassible déesse,
Tu nous enseignes que la sagesse
Est vivre aujourd’hui, et songer demain
À Dieu, qui aime tous les humains,
Que tout bénit et que tout révère,
Et qui nous attend, l’œil doux et sévère !
sylvia
Envoyé le :  14/4/2008 12:58
Plume d'or
Inscrit le: 20/12/2007
De: LA VILLE ROSE
Envois: 1969
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
Ce chant est doux et apaisant pour l'âme,mais nous n'avons pas oublié ces temps purs où nous vivions en harmonie avec la nature et avec Dieu, ce temps reste au fond de notre âme, sous la poussière de l'égo, nous,
savons le retrouver, il suffit de faire silence et d'écouter,
merci pour l'"oeil doux", qu'il sera toujours

sylvia


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Laissez l' esprit prendre toute son ampleur

Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  14/4/2008 13:07
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
Merci pour ta lecture, chère Sylvia...Merci beaucoup.
Tu sais je n'accuse personne et je n'aime pas les discours pontifiants, c'est juste...mon style d'écriture. Je sais qu'il existe et qu'il existera toujours des âmes pures...

anonyme
Envoyé le :  14/4/2008 13:10
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
Parlerais-tu toujours en ces vers soignés du divin ? En existerait-il un au dessus de tous les dieux en moi qu´il serait l´espoir que pour nos filles et nos fils ce sera de vie, plus beau encore que pour nous. Amitiés et merci pour tes mots.
vauv
Envoyé le :  14/4/2008 17:38
Plume de diamant
Inscrit le: 8/3/2008
De: Vauvert, Gard.
Envois: 17878
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
Merci pour ce partage de tes émotions, de tes réflexions en regardant cette montagne...
Ton poème est toujours un pur délice à lire car ta plume est merveilleuse.
Il faut parfois savoir prendre le temps d'écouter la nature...de la regarder...
Merci beaucoup cher Bennhy pour tes mots.
Avec toute mon amitié,
Sophie.

Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  14/4/2008 21:09
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
Merci à vous tous mes amis!
Moume
Envoyé le :  14/4/2008 21:55
Plume de diamant
Inscrit le: 11/9/2007
De: Entre Vienne et Clain...
Envois: 11120
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
j'aime tes poèmes car ils me montrent des horizons nouveaux!...Des terres que je ne connaissais pas!...


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http://marie-aupaysdesimagesetdesmots.blogspot.fr/

Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  14/4/2008 23:53
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
Merci pour ta lecture chère Moume!
anonyme
Envoyé le :  15/4/2008 3:02
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
tres joli
mais la longueur du poème est un peu trop.

l'ensemble poétique est magnifique !
MANDIE
Envoyé le :  15/4/2008 9:04
Plume d'or
Inscrit le: 19/11/2006
De:
Envois: 1403
Re: La montagne Du Djellaz, vue un soir (El Djellaz: cimetière en Tunisie)
de nouvel horizon en haut de cette montagne , décrivant ce qu'elle voit
un appel à la sagesse

merci pour cette lecture
j'ai bien aimé ce dernier passage

"Toi qui vois nos orageuses passions,
Ô, montagne, impassible déesse,
Tu nous enseignes que la sagesse
Est vivre aujourd’hui, et songer demain
À Dieu, qui aime tous les humains,
Que tout bénit et que tout révère,
Et qui nous attend, l’œil doux et sévère "

amitiés
mandie
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