Le jour fatigué ferme ses paupières et condamne au silence
Les voix de la terre qui essaient une nouvelle musique
Pour enchanter les créatures nocturnes qui commencent leur existence
Tissant des ficelles noirs dans des robes blanches fatidiques.
Dans une allée étoilée au fond d’un jardin sinistre rode le mal
Des épines jonchent les sentiers et du sang arrose les fleurs
Des êtres abominables habitent ce monde à l’obscurité fatale
Chaque soir ils réduisent nos joies humaines à un éternel malheur
Leur pouvoir machiavélique aspire l’espoir de nos souvenirs
Pour nourrir une colère rouge qui déborde de leurs cœurs noirs
Ils ont un regard de verre qui transperce l’esprit sans prévenir
Il ressemble à un miroitement apocalyptique dans les sombres soirs
Leurs corps s’agitent dans la pénombre avec une justesse animale
Et le reflet de leur mouvement indomptable dessine sur les parois
Une toile damnée avec du sang pour couleur sur un fond opale
Le tableau d’un crime sanguinaire dont émane un souffle froid.
La tristesse rode partout dans cet endroit diabolique et sans loi
Les plaintes étouffées des victimes dans les mains des vampires
Résonnent dans l’air avec le chant d’un sauvage qui torture sa proie
Les piliers de la terre sombrent dans les profondeurs de cet empire.
Le ciel nocturne semble affecté par l’odeur des entrailles étranglées
Par le brouillard sécrété à travers les feuilles noires des arbres
Par les cris des sombres douleurs qui échappent aux enfants sanglés
Les étoiles donnent de leur lumière pour éclairer ce monde macabre.
Amal
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