Le matin, pour me réveiller,
Quelques petits coups sur la chaux de la cloison,
Conviaient au petit déjeuner,
Servi dans la grande pièce de la maison.
Puis il me donnait de l'argent,
Pour le journal et son tabac aller chercher.
En guise de remerciement,
Me laissait la pièce, d'un sourire enchanté.
Discutant avec un voisin,
Je le voyais, sur sa canne, se redresser.
C'était un terrible destin,
D'être petit et à la fois, en deux, plié.
Le travail l'avait endurci,
Physiquement, il avait été très marqué,
Mais son coeur était sans souci,
Quand il devait s'agir d'amour à distribuer.
Toujours de ce pas décidé,
Il allait et revenait de son beau jardin.
Malgré une échine courbée,
Il n'avait de cesse de s'occuper les mains.
Parfois partait, injuriant Dieu,
Ma grand-mère arrivait déçue, mais avec coeur,
M'informait que c'était odieux,
Et qu'il ne fallait pas répéter ces horreurs.
Tous deux ont eu de beaux enfants,
Pourtant leurs mères étaient soeurs, et eux deux, cousins!
Élevés ensemble longtemps,
Ils n'ont pas hésité à unir leurs destins.
Puis, la vie les a séparés,
Grand-père a patienté d'une maison à l'autre,
Avant d'être aussi appelé,
A rejoindre les siens, dans un monde tout autre.
'A mon grand-père pour sa fête, demain, 11 avril'