L’ESPRIT DU VENT
Il était un temps où les loups hurlaient à la lune,
Où les prés étaient de velours,
Où les étoiles s’unissaient pour ne faire qu’une,
Un temps où une longue nuit supplantait le jour.
Au-dessus des grands pins verts des monts sauvages,
Des lacs et des plaines sacrées,
Des rivières et de leurs rivages,
Soufflait alors une haleine givrée.
La forêt semblait ouvrir de grands yeux,
Sur les dernières fleurs du vallon
Et les aigles s’élevaient vers les cieux
Survolant les grands troupeaux de bisons.
Bien loin, au-delà des sept collines
Là où commençait le pur néant,
On apercevait l’image divine :
Shinoh l’Esprit du Vent.
Lorsque les oiseaux effleuraient de leurs ailes le bleu de la nuit,
Suspendant leurs vols sublimes,
Elle apparaissait dans le ciel sans un bruit,
Comme suspendu sur ces abîmes.
Toutes les tribus indiennes venaient prier sur ces montagnes géantes,
Montaient alors vers elle d’harmonieuses voix
Qui replongeaient dans les profondeurs béantes
Comme un grand voile qui se déploie.
L’Esprit du Vent exauçait leurs prières,
En protégeant les terres sacrées,
En leur montrant le chemin de sa lumière,
Jusqu’au Totem à l’aigle sculpté.
Puis tout à coup se déchaînaient les éléments,
Shinoh devait repartir,
Ils s’entrechoquaient en tourbillons mouvants
Pour essayer de la retenir.
La neige doucement déposait alors son manteau,
Couvrant l’espace et le temps
Changeant en diamants les gouttes d’eau
Pour les offrir à l’Esprit du Vent…….
M. P. 08/10/2007
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.