Ton poème m'oblige à m'interroger sur cette question que tu associes à «l'altération de la pensée»
au «mépris de la pensée»
à la «mutilation de la liberté»
à «la sanction» la «désinformation»
et tu achèves par ce coup de grâce: «censure, dictature, cyanure de la culture».
Tout comme toi, je suis en désaccord avec la censure définie comme étant «l'examen des oeuvres littéraires, spectacles et publications, exigé par le pouvoir avant d'en autoriser la diffusion» (Le Nouveau Petit Robert) mais, je pense que l'auto-censure, celle qui permet à un auteur, un artiste ou une institution de se demander si ce qu'il porte à l'attention, la réflexion ou à la vie des gens convient aux grandes valeurs humaines, cela devrait être encouragé.
Je cite en exemple les effets néfastes sur des adolescents du monde entier de certaines déclarations, de certains textes de groupes de chanteurs américains prônant l'hyper violence, le meurtre des adultes (enseignants et parents) puis le suicide. Il y aurait avantage, dans des cas comme ceux-ci, d'abord qu'une auto-censure soit exercée et si cela n'est pas suffisant, d'en interdire la publication ou la diffusion.
Il y a aussi le fait que nous censurons actuellement, par des lois autant nationales qu'internationales, certaines idées comme le fait de nier l'holocauste. Est-ce de la censure ou autre chose? Il y a tellement de nuances à apporter à ce concept.
Suis-je réactionnaire? En tout cas, tes vers auront su m'interpeller sur de bien bonnes questions.
Merci et amitiés,
LeCrapaud
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Saute crapaud, les chemins sont beaux,
En été y’a pas d’cahots,
L’hiver en bedaine, don daine,
L’été en buggy, don dé.
(Vieille chanson scoute)
LeCrapaud
