Formons notre terreau...
Un beau jour, je t'ai demandé,
la permission de t'appeler,
le paysagiste de mon
coeur, il te va si bien ce nom.
Toi, tu aimes à me surnommer
ta gentille et douce pensée.
La passion de la nature,
scella l'amour, j'en suis sûre.
Peux-tu de guide me servir,
pour que je puisse découvrir
ton si adorable univers,
pour être soûle de ton air ?
J'accepte en échange, bien sûr,
te conduire également sur
mon territoire qui s'offre
à toi, où se trouve un coffre.
Cet écrin posséde une clef,
nul besoin de serrurier,
juste une overdose d'amour,
auquel le coeur n'est jamais sourd.
Ton sol connaît-il un douanier,
ou alors un beau jardinier ?
Effeuille tes barrières,
fauche tes tendres lanières.
Ton terrain paraît assez plat,
juste quelque vallons ça et là ,
j'en explore tout les recoins,
mais quelle surprise au loin !
J'apprécie ton climat si doux,
cela me procure un bien fou.
Je ne perds pas de vue du tout,
ce qui s'érige tel un doigt,
parfaitement planté tout droit,
il indique la direction,
de la source des émotions.
A toi d'entrouvir doucement,
de franchir délicatement,
les fenêtres de mon jardin,
examiner chaque chemin.
Le relief est plus prononcé,
avec montagnes élevées
et de si profondes vallées
que, peut-être tu t'y perdrais.
Que découvres-tu bien plus bas ?
Il s'agit d'un autre substrat.
Peut-être est-ce une forêt,
qui paraît fort abandonnée.
Mais à bien s'y aventurer,
tu retrouves une vallée.
Elle est siège d'effusions,
de fort plaisantes sensations.
Maintenant que nous connaissons,
bien mieux, chacun de nos terroirs,
aurais-je soit tort soit raison,
de souhaiter et de vouloir,
rapprocher nos tendres vallons ?
Allons, poursuivons le chemin,
relions nos deux univers,
que cela soit par nos deux mains,
ou nos yeux, tendant vraiment vers
l'un l'autre, pour ne faire qu'un,
en union de nos deux parfums.
Nos courbes, alors s'affermissent,
en même temps s'assouplissent.
Ton doux jardin ravit le mien.
Une chaleur remontant des reins
nous encourage à continuer,
ce voyage au tendre pays,
de la pure sensualité.
Cela n'est point encor finit.
De cette union de nos terres,
surgit une autre végétation,
commune à nos deux sphères,
une drôle de réaction.
Un nouvel arbre vient de pousser,
comment pouvons-nous l'appeler ?
Peut-être l'arbre d'amour,
et s'il pouvait durer toujours...
Il est inondé de soleil,
son goût sucré semble au miel.
Toi, moi, tentons d'entretenir,
ces désirs et ces si doux plaisirs,
comme n'importe quel jardinier
est lié plus que d'amitié...
Pardon de vous avoir lassé,
car des longueurs j'ai abusé.
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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.
"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...