Araignées d’espoir filant les constellations
Tombelaine s’éteint doucement en sourdine
Le soir là -bas dans le mauve du ciel dessine
De purs horizons que jamais nous n’atteindrons
Le soleil à la nuit suprême immolation
Disparaît peu à peu de la splendeur divine
Je reste là figée en souvenirs marines
Soumise à l’ancien culte à son adoration
Clouée aux rochers j’attends que s’ouvrent mes ailes
Cachées sous les mots et les vieilles ritournelles
Pour m’envoler là -haut où s’en vont les oiseaux
Voyage ineffable où mon être partira
Bientôt légère et laissant là tous mes fardeaux
Je m’en irai si loin que le temps m’oubliera
----------------
Leur toile spirituelle
Je la brise et vais cherchant
Dans ma forêt sensuelle
Les oracles de mon chant
Paul Valéry