J'aimais le retrouver chaque jour chez Lili,
L'écouter calmement, l'écouter et me taire,
Sachant confusément être dépositaire
De ces tourments que seul le silence embellit.
J'aimais le regarder parler, et puis sourire
Avec cet air que prend un enfant suppliant
Son père de lui offrir un cadeau de géant
Ce rêve qu'il se sait incapable d'écrire.
Je crus voir émerger de ce désir immense
Le début d'un vouloir se prendre par la main
Et renaître à ce monde. Un possible demain ?
Mais demain pèse peu où l'angoisse domine.
Ce mal insaisissable, cette douleur intense
L'emporta sur le rêve. Las ! La vie se termine.
Keraban
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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