Le paradis de Karim.
Loin de vacarmes urbains des foules folles empressées
Je me confonds et je fonds dans le fond de ma forêt côtière
Un silence singulier éveille mes sens de bruit abrutis oppressés
Emotions vives mon sang bouillonne mes veines et s’accélère
Les yeux clos j’écoute le discours discret du silence éloquent
Frou-frou des feuilles séduites par la caresse câline du zéphyr
Valse ivre vaporeuse de jeunes plants graciles Ă©pris renaissants
Gazouillis stridents dialogués des canaris pies et oiseaux lyres
Au lointain le bruissement bas d’un clapotis à peine perceptible
Onctueuse douce source qui libère ses flots en rus coulant fluets
Et ça aiguise ma soif de fraîcheur pour une envie d’eau irrésistible
Pour sentir défiler entre mes doigts le liquide sacré et m’abluer
Comble d’iris rouvert sur le site mer mont et horizon confondus
Azur céleste et marin verdure jaune ocre bronze des sous bois
Nuances d’arc en ciel rayons illimités à reconnaître je ne sais plus
Beauté naturelle pure sans artifices ni épices suscitant mon émoi
Tout enivre mes neurones et tout chatouille mes narines surprises
Par l’arôme sauvage olfactif transmettant sa saveur à mon palais
Et ma main caresse le velours velu d’une fleur étrangement soumise
Et s’attarde sur la rugosité drue d’un tronc rebelle racines bien calées
Je m’allonge je fais le vide je déride mon front serf de volupté
Je suis Adam dans son Eden extasié des essences et de rêves
Paradis sans pommiers absout de toute expulsion à l’acte tenté
Et si mes entrecôtes s’entrouvraient pour le passage de mon Eve !
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MB CANDIDE