Je laisse ici mon dernier poème de mon recueil éponyme. Je quitte le site bien que je reviendrai de temps à autre voir les écrits et passer des coucous. Mes remerciements à maryjo, karyalis, karine, jessye et à tous ceux et celles qui ont suivi mon travail. Je tiens à préciser que je n'ai pas l'intention de faire de bêtises, j'ai juste besoin de trouver une communauté qui comme moi travaille sur les alexandrins.
Le Phénix
Ad vitam aeternam
Ô Seigneur confiez-moi cette flamme immortelle
Qui somme la nuit de devenir fleur charnelle :
J’ai scandé parmi la fournaise de tes yeux
Le retour intrépide du Fléau de Dieu.
J’ai combattu le mal pour toucher l’élégance
De l’être, l’espoir conforté d’une romance.
Franchissant seul le sanctuaire désolé,
J’ai découvert l’antre du cher bonheur volé.
Sur mes champs dévastés j’ai déposé la plume
De l’ultime espoir sur les cendres d’amertume.
Non, jamais je n’ai renoncé au piédestal
Dressé au milieu de mon espoir auroral.
Majesté, j’avance armé de mon cimeterre,
Prêt à combattre le courroux des sombres terres :
Dans la mélancolie, je fus l’Achéron
Abruti au ballet du sénile Charon ;
Désormais je bois l’eau juste de l’Acadine
Chaque jour, et mon âme nouvelle s’affine.
Dans un hurlement strident disparu Cacus,
Ô Souverain, avant, après… : je suis Janus !
J’ai franchit la gueule venimeuse du gouffre
Et ouvert la boîte de Pandore : ce coffre
D’où s’échappèrent les fléaux aigres du soir,
Et, sauf, je suis parti en quête de l’Espoir.
Ma lutte ne fut pas vaine : j’ai pu renaître
Et surpasser les complaintes du mal de l’être.
Sitôt, je flotte sur un lit de tamaris ;
Je sens toute la splendeur du vol de l’ibis.
Vainqueur désormais des souffrances, la puissance
De l’homme libre emplit mon âme de l’essence
Suprême du chantre Orphée passant le Styx ;
Maintenant, mon sang a le pouvoir du Phénix !
Texte protégé par copyright.
----------------
http://manolo63000.skyrock.com/