La SourceLe flanc du vieux vallat a son habit de mousse,
De tapis de billard, piqueté de genêts,
Fines étoiles d'or aux basques des forêts,
Et moelleusement il va en pente douce.
Aucun bruit ne dément le silence des feuilles
Et nul souflle de vent n'agite les rameaux,
Nulle ondulation ne berce le troupeau
Où seuls quelques chevreaux croquent le chévrefeuille.
Un fétu délicat ploie vers le sol et goutte,
Brillant de perles d'eau qui lentement dégouttent,
Egrènant sans répit ce frêle chapelet..
Et le lent filet d'eau qui commence sa course
Balbutie la chanson d'un naissant ruisselet
Aux larmes irisées qui lui furent sa source.
----------------
Avec mes amitiés
Alain
Pour voir mon site : Mes vers à moi
""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)