La Belle Etoile
Il était un instant,
Entre crépuscule et aurore dormant,
Une place sous une étoile attendant.
La venue de l’enfant,
Au creux de l’instant.
L’enfant, le sommeil ne trouvant,
Pleurait sa perte, suppliant, implorant,
Pas plus que le temps.
L’obscurité sortie de ses songes par tant de tracas,
Installa pour le garçon un silence sans mensonge,
Fait de ciel, d’air, de vrai et d’une once
D’imagination.
Et puis, pour lui, la nuit ouvrit son cœur.
Le bout d’homme hébété s’y logea. Y vécut.
Se calma. Et compris qu’il n’avait plus peur.
Tout ici était douceur et chaleur,
Dans les dessous moites de l’été.
Calé dans les bras de cette grande dame blanche
Vêtue de sa vaste robe de champs noirs,
Il donna tous les océans des larmes gardées.
Les yeux des cieux, tous deux, les regardaient
S’étreindre pour une ultime et éternelle danse.
Sous la belle étoile, dans l’ombre d’un soir.
Au matin, les pleurs passés recouvrirent
La chevelure de la campagne endormie.
L’homme au visage marqué par l’enfance
Marchait face au soleil levant de son devenir,
Suivant les traces aériennes du vent,
Pour poursuivre, de sa vie, la romance...
Les mains ouvertes,
Caressant du geste
Le sublime effleurement du vrai :
« L’envie d’une autre vie ».
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