SUR LA RONCE BLANCHIE
Silence de dentelle sur la ronce blanchie
Se pare en secret de milliers d’étincelles ;
Trop longtemps contenue, la force de son cri
S’écoule puissamment sur des vagues irréelles.
Je sais quelque part oĂą des abysses bleus
Glissent doucement emportant mes espoirs ;
Je n’en fais pas mystère, ne me voile pas les yeux
Scrutant le fond des choses, j’apprends peut-être à voir.
Et des ruisseaux courant sous un suaire blanc,
Qui murmurent et s’effacent dans l’oeil rond du soir ;
J’aimais les traverser lorsque j’étais enfant ;
Jadis n’est qu’illusion que ma main laisse choir.
Quelque chose s’égare et j’accepte de croire :
Je laisse mon tourment où m’entraînent ces rives ;
Me serais-je livré au bon gré d’un pouvoir,
Aux sillages divins écrits où je dérive.
A cette vérité quelque part dénudée
Vois-tu, une fois encore j’aime encore de désir
Touchant, au fond, mon âme, vive comme l’épée
Elle transcende le temps qui damne le plaisir.
Pierre WATTEBLED- le 25 janvier 2008
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