Marrakech
L’ocre naturel fardé d’une teinte chimique
Maquillée à outrance pour te rendre atypique
Qu’a-t-on fait de tes régimes dorés pendants
De ta chevelure verte fierté palmée d’antan
Tes bras ouverts accueil chaleureux de couleurs
Le mariage de terre et de remparts assembleurs
De tes hommes arbres solides authentiques
De tes artisans aux doigts agiles féeriques
Devant l’enclume de leurs prestidigitations
Près du feu fougueux de leur subtiles créations
Martelant le cuir de leurs sourires vainqueurs
Les filigranes de leur patience sont charmeurs
Défiant l’arc en ciel en teintes des lainages
Issues du secret ancestral des fleurs sauvages
De la sueur des labeurs silencieusement narrative
L’éloquence des conteurs est devenue factice
Pour ensorceler sans racines l’étranger novice
Le zéphyr pur a perdu le zeste des bigaradiers
Et la calèche noire s’est transformée en balancier
Modernisme touristique je te déplore tu as investi
Ma ville aimée Marrakech en poupée travestie.
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MB CANDIDE