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     LE LAC BLANC
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Expéditeur Conversation
pierwatteble
Envoyé le :  24/12/2007 20:07
Plume de platine
Inscrit le: 3/11/2007
De: 73410 LA BIOLLE
Envois: 2041
LE LAC BLANC
LE LAC BLANC…

Le Lac blanc laiteux allait se fondre dans l’univers des brumes sans horizon, quelque part dans l’infini. Là, ses mystères, ses possibles, ses retenues, ses « tout ou rien », suggéraient d’impudiques questions. Pouvais-je soulever, sans commettre d’outrage, ce voile annihilant autant qu’il délivrait le tumulte des songes ? Au flot de paroles, s’imposaient celles des flots contenus sous leur chape d’écaille.
J’entendais, se joignant aux miennes, les plaintes abyssales de sirènes enchaînées. Ne crée-t-on l’enfer à rejoindre la profondeur des choses ? Je suppliais le grand océan des cieux se mirant dans ses eaux, et j’atteignais une autre dimension au coeur du cœur de l’absolu ; j’en ressentais autant d’effroi que d’allégresse. J’étais.
Mais qu’aurais-je été si, prenant du recul, je n’étais plus que moi : moi-même sans l’ombre d’un doute ? Un trait d’encre de Chine, inscrit à contre- jour dans le silence blafard et saisissant. Saisissant de beauté. Beauté glacée sur le temps immobile. Interrompu. Espace, miroir de soi, à l’âme offert.

Offrande inestimable, incommensurable, incontestable, gratuite ; une idée asexuée, cependant si séduisante, entretenant ce dialogue singulier en mille scintillements dans les reflets de l’eau au rendez-vous de l’émerveillement en soi. Sans l’ombre d’un doute…

Rejoindre le cygne dans sa méditation, prendre appui sur ses ailes d’une blancheur immaculée. Et saisir en ces lieux l’immanence des choses au- delà des apparences trompeuses. Peut-être !Et alors ?

En secret, le grand lac berçait des incertitudes récurrentes. Je savais qu’en lui comme en moi, pouvait naître ce désir de ravir l’ardeur ensoleillée du couchant ; une fissure étrange venant rompre le jour ; le baiser de la nuit appelant la tendresse ; l’une et l’autre s’épousant avant de s’effacer longtemps. Alors, je priais. J’aspirais au divin dont je fus l’essence. Je pensais à l’absence. J’attendais !

Pierre WATTEBLED – le 24 décembre 2007


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anonyme
Envoyé le :  27/12/2007 4:19
Re: LE LAC BLANC
quelle belle Ă©manation demots tu as ressenti lors de cette belle prose... LE LAC BLANC

je me suis retrouvée parmi tous cette agréable lecture pres de ton lac !

MAGNIFIQUE !
Honore
Envoyé le :  27/12/2007 9:37
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39530
Re: LE LAC BLANC
Bravo car tu as su peindre un merveilleux tableaux qui charme à la fois notre œil et notre cœur.
HONORE
Soliane
Envoyé le :  13/1/2008 6:27
Plume de diamant
Inscrit le: 22/6/2005
De: Aquitaine
Envois: 24234
Re: LE LAC BLANC
Merci pour ce pur moment de beauté !

Citation :

En secret, le grand lac berçait des incertitudes récurrentes. Je savais qu’en lui comme en moi, pouvait naître ce désir de ravir l’ardeur ensoleillée du couchant ; une fissure étrange venant rompre le jour ; le baiser de la nuit appelant la tendresse ; l’une et l’autre s’épousant avant de s’effacer longtemps. Alors, je priais. J’aspirais au divin dont je fus l’essence. Je pensais à l’absence. J’attendais !

Pierre WATTEBLED – le 24 décembre 2007




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KimElSong
Envoyé le :  28/1/2008 22:53
Inscrit le: 28/1/2008
De:
Envois: 5
Re: LE LAC BLANC
"Mais qu’aurais-je été si, prenant du recul, je n’étais plus que moi : moi-même sans l’ombre d’un doute ? Un trait d’encre de Chine, inscrit à contre- jour dans le silence blafard et saisissant. Saisissant de beauté. Beauté glacée sur le temps immobile. Interrompu. Espace, miroir de soi, à l’âme offert."


J'aime particulièrement ce passage. Plus que le lire, j'entends la voix qui le dit. Un texte à dire, oui.
Quelle sensibilité ! J'aime ce doux-amer, vraiment.





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