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Expéditeur Conversation
pierwatteble
Envoyé le :  14/12/2007 19:40
Plume de platine
Inscrit le: 3/11/2007
De: 73410 LA BIOLLE
Envois: 2041
UN INOUBLIABLE NOĂ‹l
UN INOUBLIABLE NOĂŠL


John regardait le bout de ses baskets, passant de l’une à l’autre, sans trop savoir pourquoi. Sûrement, une habitude acquise dans sa tendre enfance qu’il reproduisait quand il se sentait mal à l’aise. A quinze ans passés de quelques mois, il entretenait toujours cette manie comme le font certains malades qui s’accrochent à leur placebo, leur seule planche de salut. Tu parles ! Aujourd’hui, plus que jamais, il en aurait eu bien besoin.

John ne pouvait pas être en paix avec sa conscience, il trichait tout le temps, lui racontant, par exemple, que les lattes du plancher n’avaient jamais été rectilignes. Certes, sa conscience, parfois, le suivait par solidarité, admettait ce raisonnement par l’absurde qui l’autorisait à imaginer que toutes les lignes étaient courbes ; elle ne pouvait pas totalement le contredire, ni même en nier le fait. Elle ne pouvait pas non plus lui prouver qu’il s’agissait tout au plus d’une illusion d’optique. Ainsi, la conscience de John, n’était pas tranquille. John s’en amusa sur l’instant, mais, au fond, il eût préféré un peu plus de fermeté de sa part Et, là, précisément, une fois encore, elle lui faisait défaut.

Alors, John oublia le bout de ses baskets, esquiva le problème de la linéarité du parquet, son regard rencontra les pieds chanfreinés du bureau en acajou cuivré de monsieur le Juge. Le type avait l’air avenant et John ressentit une véritable sympathie à son égard. L’homme l’observa longuement en silence, puis se pencha à nouveau sur son dossier. Il avait repris sa lecture. Enfin, monsieur le Juge, l’air désabusé, haussa les épaules et se tourna vers l’éducateur qui assistait à la séance : « Sont-ils conscients du ma« ’ils commettent et de ce qu’ils risquent »

John eut l’envie folle de retrouver le bout de ses baskets. Mais, non ! Il s’étonnait d’accepter le début de ce discours. En temps ordinaire, il se serait révolté intérieurement, aurait injurié le représentant de la loi dans sa petite caboche de sale garnement et, au mieux, il aurait zappé l’affaire. Cuit pour cuit, fait pour fait, c’était la règle du jeu, il s’était fait prendre en flagrant délit de vol à la tire ! D’habitude l’expérience aidant, il faisait le gros dos et adoptait une attitude ambiguë en attendant que l’orage passe.

Soudain, le juge se redressa en arborant un visage empreint de sévérité, puis il lui dit en le fixant droit dans les yeux : « Vous rendez-vous compte de la gravité de votre acte ? Dites-moi !»
- Oui, monsieur le juge bredouilla John avec sincérité.
— La vieille dame a été fortement choquée. Heureusement, sa chute a été sans gravité. N’avez-vous pas votre grand – mère comme tout le monde ?
— Non, monsieur le Juge, l’une est décédée, je l’ai à peine connue. Et, l’autre, paraît, qu’elle a refusé de me voir à ma naissance !
— D’accord, mais ça n’excuse pas vos actes qui sont passibles d’une peine d’emprisonnement ! D’autant que si je lis correctement votre dossier, vous êtes en situation de récidive. Je ne vois pas ce qui m’interdirait d’appliquer la loi, et seulement la loi à votre égard. ! À moins que…
John avait hâte de savoir quel serait son sort, mais il dût patienter durant une à deux minutes car Monsieur le Juge semblait peser le pour et le contre : « Vous avez dû voir au cours de votre garde à vue que la prison, ça n’est pas la vie de château. Imaginez- vous subissant plusieurs mois d’incarcération. Y pensez-vous malheureux !
- Monsieur le Juge, vous pouvez ou pas me croire, je regrette sincèrement d’avoir attaqué cette mémé. Plus jamais je ne recommencerai !
— C’est ce que vous affirmez aujourd’hui ! Tiendrez – vous votre promesse ? L’avenir le dira. … ils il me vient une idée. Vous allez fixer vous – même votre peine Je m’explique, je veux que vous me proposiez rapidement un projet, quelque chose qui rentrant dans le cadre de travaux d’intérêt général…Mais. Il va s’en dire que j’attends une proposition qui tient la route
. D’accord —
- Merci Monsieur le Juge !
- Ne me remerciez pas, je veux connaître votre projet au plus tôt. Vous voyez cela avec votre éducateur. Il va s’en dire que vous devrez le mener à bien, soit jusqu’à son terme, et quelques soient les difficultés Oui, d’accord. Promis !
- C’est votre intérêt, jeune homme. Allez, vous pouvez disposer !

*
John lâche les poignées de la brouette, souffle, relève sa casquette de rappeur, et essuie la sueur sur son front d’un revers de manche. Il n’est pas loin de penser que, justement, comme on dit, il en a ras la casquette ! Diégo, l’éducateur, l’avait amené ici.
*

En fait, Diégo avait rencontré quelques temps auparavant le maire d’un petit village situé au pied du massif du Vercors. Diégo s’était souvenu d’une ruine entrevue au cours d’une promenade en sa compagnie ; il aurait voulu lui redonner vie car il estimait qu’elle ne méritait pas de disparaître ; pourtant les fonds manquaient, la commune était passablement endettée. Alors lorsque John lui avait dit que son rêve d’enfant, c’était de pouvoir un jour construire sa propre maison, Diégo avait pensé à la ruine.

L’éducateur avait contacté le Maire, lui expliquant les faits ; s’il en était d’accord, il pouvait lui apporter quatre jeunes gens prêts à se lancer dans cette restauration. Restait à pourvoir le gîte et le couvert, se garantir auprès des assurances et à faire confiance à ses quatre garnements qui proposeraient leur projet au juge. Diégo avait ajouté qu’il serait attentif et impitoyable. Bref, il avait su convaincre son monde. Au fond, il avait pensé en souriant que ces gamins étaient quelque part aussi délabrés que la ruine et, qu’en conséquence, ils ne pourraient que s’entendre. Quant à lui, il jouerait de temps à autre le chef de chantier, en s’entourant de conseils éclairés ; après tout, il ne s’agissait pas de réaliser un palace, seulement de redresser cette ancienne bâtisse ; de même la réalisation de ce projet allait permettre le redressement de ces quatre jeunes délinquants en leur évitant les effets désastreux de l’incarcération.

Alice, l’ancienne bonne du curé défunt, n’ayant jamais voulu en servir un autre, avait écouté attentivement les confidences du Maire à propos de ces petits voyous et comme elle était en fait plutôt téméraire, elle avait accepté le défi : une poigne de fer dans un gant de velours ; en vérité, cette demoiselle cachait un cœur d’or. Peut-être, en mal d’enfant. Diégo venait la voir régulièrement et sûr qu’il devait mettre la main à la poche pour qu’elle pût améliorer leur ordinaire.

*
John réajuste sa casquette, jette un coup d’œil au soleil que la brume matinale vient de libérer. A voir sa position, il en conclut qu’il est environ dix heures et demie. Combien a- t il transporté de brouette de béton depuis qu’ils ont pris le travail à sept heures ?
Là – bas, au pied du mur, ses trois compères s’activent comme des malades et il doit suivre la cadence. La brouette, c’est le pire ! Chacun son jour, personne ne récrimine. Ca n’a pas toujours été le cas : au début un sentiment de révolte avait flotté dans l’air durant quelques jours. La bonne volonté ne suffit pas toujours : ils ne sont pas habitués à un tel labeur qui demande une certaine habitude et une excellente condition physique. Diégo avait réuni l’équipe et recadrait leur situation.

« Ca n’est pas le bagne : nous avons droit à une pause d’une demi-heure le matin et une l’après –midi. Et puis Alice nous prépare de bons casses- croûtes au pâté de lapin. Les siens : elle sait comment ils ont été nourris. John reconnaît que sa recette est exceptionnelle »

Au fil des jours, il se découvre un sentiment très fort à l’égard d’Alice. Quelquefois, en l’observant, tellement aimable et bienveillante, derrière son apparence revêche, il se disait qu’il aurait pu lui arracher son sac à main, l’agressait comme cette vieille dame sans défense, s’il ne l’avait connue. Alors il avait honte. Au début, ça l’avait agacé, puis peu à peu il ressentait l’envie de la remercier pour cette prise de conscience.

Là-bas, ils s’impatientent car ils leurs semblent que John traînaille Hamed joue le chef dans le groupe au prétexte que son père « bosse » dans le bâtiment. Freddo le fils d’un immigré italien parle peu et manie bien la truelle. Quant à Damien, on ne peut jamais savoir s’il fatigue ou pas : il chante toute la journée des chansons en anglais, dit-il. Personne ici ne peut vérifier. L’important, c’est que les murs s’élèvent parfaitement. A sa dernière visite, Diégo était visiblement satisfait et comblé par les appréciations de Monsieur le Maire. Au village, il se murmurait qu’il fallait rester prudent, mais que les petits étaient, ma foi, sympas et courageux.

John saisit vigoureusement les poignées de la brouette – qu’ils appellent entre eux une « bérrouette » – et rejoint ses compagnons. « Dis- donc, John, tu peines un peu, on dirait ? Le houspille, Hamed »
- houais, je suis un peu nase, ce matin. J’espère que je ne couve pas une crève !
- Tu devrais te couvrir davantage le matin !
- Et après si tu transpires, c’est la que ça craint le plus ! Je demanderai une aspirine à mademoiselle Alice, ce soir !
- Si tu peux pas assurer, quelqu’un te remplace. Il faut pas prendre du retard, si jamais ça se met à geler, on sera coincés. Moi, j’aimerai qu’on puisse attaquer la toiture au plus vite.
John avait appris à ne jamais contrarier Hamed, il valait mieux pas. Il dit : « Je suis d’accord, mais demain je reprendrai mon tour ! Y a pas de raison ! »
-Je sais qu’il n’y a pas de tire- au- flanc ici ! T’inquiète… fais ce que tu peux !
- Demain, je mettrai les bouchées doubles les gars !
- Pas de problème, mon vieux ! Confirme Freddo en lui adressant un clin d’œil.
Damien s’active déjà à la bétonnière en chantant. Freddo, en soupirant : « il faut que je lui apprenne l’italien, ça nous changera un peu ! »

Ainsi passent les jours en ce mois de décembre. Les cimes du Vercors ont revêtu leurs coiffes opalescentes et le silence étire de grands voiles de dentelle givrée sur le flanc des montagnes.
Les quatre jeunes gens sont sur le point de remplir leur contrat : les murs de pierres sont parfaitement dressés et il ne reste bientôt plus qu’à couvrir la bâtisse avec des tuiles d’ardoise
Ce soir, Alice s’est rendue à sa répétition de la chorale et leur a proposé de se détendre dans son salon. Désormais, elle serait prête à leur donner le bon Dieu sans confession. Alors ils en profitent faire le point sur l’avancée des travaux. Le toit pourrait être terminé avant Noël, mais d’un commun accord, ils ont décidé de poser la dernière ardoise à minuit sonnant au clocher. S’il le faut, ils feront durer la besogne quelques jours supplémentaires
Quelle idée ! Alors qu’ils auraient pu regagner leur famille respective ! « Ca serait pas mal et, comme ça, nous passerons noël en compagnie de Mademoiselle Alice. Elle sent bien que notre job touche à sa fin et je crois que ça la rend tout triste ! note John»
- C’est vrai ! dit Freddo, toujours aussi loquace.
Damien se contente de rire comme toujours ; d’un rire qui exhibe sa dentition en mauvais état.
Hamed, quant à lui, opine du chef, pour avouer, assez laconique : « Elle a été comme une mère pour nous ! Vla, qu’on fait dans le sentiment, j’aurais jamais cru ça ! »
- Moi, je serais d’avis qu’on l’invite pour minuit ainsi que le maire.
- Et Diégo aussi ! rappelle John
- Tu oublies que Diego a de la famille, c’est noël, et c’est vachement important pour lui!
- Chez nous, Noël, il y a longtemps qu’on n’en parle plus. Depuis que mon frangin s’est suicidé, c’est fini ! Clame Damien qui, pour le coup, ne rit pas stupidement.
- Raison de plus, les amis, nous allons rester ensemble jusqu’à minuit. A notre manière, on fêtera Noël…Je crois qu’on aura payé notre dette. Moi, j’ y vois plus clair aujourd’hui ! précise sérieusement Hamed.
-
- Et d’ajouter : « Bon ça va, assez parlé ! demain nous avons encore du boulot à fournir. Et Alice ne va plus tarder. Bonne nuit à tous ! »

*

John souffle sur les paumes de ses mains pour se réchauffer tandis qu’Hamed met en route un feu de bois sur le sol en terre battue. La nuit est claire parsemée d’étoiles, comme plaquée sur le silence des cieux L’homme peut-il deviner ses pensées ? Alors qu’il n y a pas la plus petite brise, il semble que le froid veuille s’installer pour toujours ; il fait pleurer les yeux, engourdit les doigts Qu’est-ce que représente l’homme minuscule et tremblant dont le regard se perd aux confins de cette immensité apparemment immobile ? Pourquoi est-ce si beau ? Et tellement glacial ? John se surprend à méditer et s’en inquiète ; « Si mes potes savaient ça ! »

Après eux, d’autres corps de métiers interviendront quand la commune pourra se le permettre, mais pour l’heure, ils ont mené à bien leur projet : les murs tiennent debout et le toit est quasiment terminé. Freddo a préparé l’échelle qui lui permettra d’aller poser la dernière ardoise au faîte du toit ; il a eu la chance d’être tiré au sort et il n’en est pas peu fier. Les invitations ont été lancées à tous depuis plusieurs jours. Viendront-ils ? Après tout, ils n’ont fait que payer pour une faute ! Désormais, ils sont quittes…Ca ne mérite pas plus. D’ailleurs, ils en sont parfaitement conscients. Et si personne ne venait, qu’importe c’est autant pour eux –même que ça compte…

*

Il est vingt trois heures quarante cinq et la froidure les pousse à se recroqueviller prés du feu de bois. « Je crois bien que nous allons faire ça entre nous les gars, pas grave ! dit Hamed »
Pas grave…peut-être ! Au fond d’eux –mêmes des images lointaines surgissent : sapins, guirlandes, brioches au chocolat, oranges… Des jouets ? Et oui, au fait, est—ce qu’on a jamais eu des jouets. C’est tellement embrouillé dans la mémoire. Et parfois on préfère oublier qu’on a pu être heureux durant quelques heures, parce qu’imaginer ça, ce serait cultiver des illusions.

Soudain Damien les secoue : « Z’avez pas entendu ? Je délire pas quand même, j’entends des chants de noël »
- Non, mon vieux, tu ne délires pas ! C’est vrai ! Ca vient d’en haut ! Jetons un coup d’œil pour voir ! Dit Freddo excité.
-
Une chaîne de lumignons et de flambeaux serpente par les sentiers qui mènent ici au creux de la combe. Les quatre jeunes gens n’en croient pas leurs yeux. La nuit chante à leurs oreilles gelées. Et ça, franchement, ça donne chaud au cœur ! A mesure que le cortège se rapproche d’eux, ils comprennent qu’ils sont tous présents Alors la nuit, elle – même, cache son émotion.

Puis les voilà, hommes et femmes, ces anonymes que la lumière des flambeaux illumine. Monsieur le maire, accompagné de Diégo dont l’éclat du regard surprend, s’avance vers eux et leur demande : « Braves gens, nous sommes en route depuis longtemps, et plutôt harassés pourriez-vous nous accueillir sous votre toit ? »
- Oui, entrez ! Dit John abasourdi !
Alors, l’incroyable se produit : Alice entre portant l’enfant dans ses bras Puis un autre tirant un veau, un autre encore son mouton. L âne lui-même ne se fait pas prier. Tout le village tente de trouver place dans la bâtisse qui en deux temps et trois mouvements se trouve transformée en crèche géante.

Monsieur le Maire demande le silence, il veut dire quelques mots : « Je ne ferai pas de long discours. Seulement, merci à vous quatre pour ce que vous avez réalisé sérieusement et courageusement. Merci d’accueillir l’enfant sous votre toit en cette nuit de noël. Que l’amour et la tendresse soient donnés à tous en partage ! Voilà ! Maintenant je crois qu’il est exactement Minuit ! C’est l’heure de poser la dernière ardoise, je crois ? » !

Freddo, très ému, équipé d’une lampe frontale escalade l’échelle et accède au toit. Durant quelques secondes il remue ses doigts engourdis pour les rendre plus agiles, puis il saisit la tuile en ardoise qu’il fait glisser jusqu’à son emplacement. Quelques coups de marteau finissent de la fixer. Freddo se dit : « Ca y est, cette fois on a tenu notre promesse ! »

Soudain sa gorge se noue, la nuit tremble, les étoiles scintillent davantage ; la bâtisse, gonflée d’un immense espoir, vibre toute la ferveur d’un monde Et ce monde chante l’instant solennel. Freddo ne peut plus se contenir, il pleure toutes les larmes de son cœur. Freddo, le dur, ivre de fatigue chante à la belle étoile. De toute sa vie ce sera un inoubliable noël !

Pierre WATTEBLED le 14 décembre 2007



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anonyme
Envoyé le :  14/12/2007 19:43
Re: UN INOUBLIABLE NOĂ‹l
Innoubliable
frissons
poète de tes mots je lis, je relis et je reviendrai.

Toujours aussi magnfique
tes Ă©motions sont grandes et nous en font vivre de tres grandes.

amitié !

Renée
Honore
Envoyé le :  17/12/2007 17:16
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39530
Re: UN INOUBLIABLE NOĂ‹l
Ton récit très bien construit éveille petit à petit l'intérêt jusqu'au dénouement qu'est cette nuit inoubliable qui couronne toutes les bonnes volontés.
HONORE
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