« AH ! LES TROIS ! »
Mais que m’avez-vous fait ?
Que s’est-il donc passé ?
Je me sens défoncé,
Quasiment tout défait !
La nuit s’annonçait calme et j’étais si paisible
Quand vous êtes venus, libérant un fusible.
Devais-je être victime et subir vos fantasmes
En vous jetant sur moi pour vivre ces orgasmes ?
Vous auriez pu, sans moi, tout aussi bien le faire…
Ce que j’ai ressenti, hélas, vous indiffère !
Vous avez abusé, sans aucune façon,
M’abaissant quasiment au rang du paillasson !
Vous m’avez investi, j’étais votre seul but.
Il s’est collé sur moi telle une bête en rut,
Exhibant dans ses mains le mat de sa bannière
Et tu l’as embrassé sans aucune manière…
J’ai subi vos assauts, vos coups de poing, vos cris,
Enduré vos envies, vos folies. J’ai tout pris,
Jusqu’à votre sueur ! Jusqu’à votre salive !
Votre foutre est en moi tel une chaleur vive !
Même le goût du sang vous me l’avez donné…
Rassasiés et repus m’avez abandonné.
Vous vous êtes servis puis m’avez laissé là ,
Lacéré, défoncé, comme un vieux… matelas !