Tu as posé un regard sur moi,
Et j'ai plongé dans le bleu
De la mer tourmenté d'émois,
Sans peur d'ignorer l'enjeu.
Tu as tendu les bras vers moi,
J'ai montré les miens,
Et accepte les chaînes. De toi
Genoux à terre je m'aliène.
Tes mains posées à mon cou
M'ont fait baisser la tête
Pour accepter ton blanc licou
Moi, dieu sans prophète.
Je fus l'unique maître des enfers
T'as fait de moi un laid esclave,
Couché, visage dans les cendres
Coeur lacéré par ce doux rêve.
Le corps, l'âme, attachés ont subi
Ton regard… Flammes bleues
Brûlant les nuits d'un amour béni,
Eternités qu'avons-nous eues.
Ton visage se détournant du mien
Mes joues creusées en rivières
Qui rompent brutalement ces liens
Nés de ce feu éteint en larmes.
Dans cette noirâtre douleur infâme
Mes chaînes se sont brisées
Et, j'ai levé la tête, libéré mon âme
Mes cicatrices sont oubliées.
J'ai construit des murs autour de tiens,
D'autres, encore, plus grands.
Mes paroles, devenues fouet d'épines
Lacérer les chairs ensanglantées.
Nous avons tué l'amour qui était nous,
Sourde tu fus à mes suppliques,
Aveugle aux larmes et violents remous,
Si froide toi, maudite déesse !
Mes longues nuits remplies de pleurs
Quand tu dormais paisiblement,
Tant des promesses pleines d'espoirs,
Dans ton sourire si désarmant.
L'échine est redressée et le front haut,
Affranchi, libre sans menottes.
L'âme pétrie par cicatrices et fléaux,
Je passerai toutes les tempêtes.
Efface de ta mémoire le visage grisé,
Celui qui est dans le ton passé
L'homme a qui a reçu tant de méprise,
Tournant le dos a ton impasse.
Il partira sur d'autres routes de la vie
En laissant derrière les rêves
Les cauchemars noirs qui te renient,
Au milieu de tes bras, fille d'Eve !
1er Novembre 2007
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Pour voir la vraie beauté d'un éclat de la lumière il faut être dans le noir absolu...