Quand le ciel se fait lourd
L’ombre des nuages
Ne tient plus qu’à un fil
Au fil de la pluie.
Mais quand la zébrure d’un éclair
Se fait aussitôt déchirure
Il pleut des nénuphars
Qui courent sur les Ă©tangs.
Et les lentilles d’eau
De nature pourtant si paresseuse
Se disputent de nouveaux territoires
Dans les coins les plus noirs
Du miroir de leurs eaux.
Et là dans un puzzle géant
Elles se dispersent en îlots
Se rejoignent en presqu’îles
Et s’étalent calmement
En verts continents.
Ainsi ont-elles refait leur monde
Dans une nouvelle mouvance des eaux
Et l’indifférence lointaine de la forêt.
Krisfi
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Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère des choses !
(Frederico GARCĂŤA LORCA)