MĂ©ditations
Tu n’as pas une minute pour ton cœur
Il gémit doucement et tremble de peur
Mets ta main par dessus sens-le frémir
Epargne-le le pauvre ne le fais souffrir
Sauve-le de sa peine sinon il va périr
Une attention une caresse sans languir
Il suffit de très peu et il pourra sourire
Toi et lui dites-vous arrĂŞtons les soupirs
Ta conscience éveillée sûrement va fléchir
Compenser ton cœur affaibli sans le punir
Et aimer son prochain toujours le chérir
Le pauvre cœur ne fait rien d’autre qu’obéir
Aux pulsations humaines qui aspirent
Au bonheur partagé à la vie et à l’avenir
Ignorer qu’on est là seul à ne rien attendre
C’est être sourd muet ne pas comprendre
Que la vie c’est à deux pour s’entendre
Que vivre c’est aimer sans se morfondre
Rejeter terreur angoisse honte de répondre
Aux appels persistants de se confondre
En un monde unique uni sans attendre
Dans la compassion qui ne peut se vendre
Epargne à ton cœur les amours folâtres
Qui déchirent et rendent parfois acariâtres
Il veut aimer trouve-lui donc l’occasion
Oriente-le vers ceux que tue la dérision
Les oppressés les marginaux les malheureux
Qui sont isolés méprisés jugés miséreux
Ils attendent de l’autre une parole douce
Un redémarrage une épaule un coup de pouce
Pour affronter défier braver leur misérable vie
Celle qui ne pardonne rien celle qui châtie
Si sévèrement par la solitude l’écartement
La séparation sociale le mépris l’isolement
L’enfer la servitude la peur l’emprisonnement
Une main amie tendre passée sur des cheveux
RĂ©jouit soulage comble et les rend heureux
Ils sentent qu’ils sont vivants encore
Puisque quelqu’un se soucie de leur sort
Par une parole agréable ton coeur ouvre
Des horizons d’espoirs ébauchant un parcours
Des rêves un projet sûr un sourire peu importe
Nous sommes hélas tous passibles de fautes
Comprendre ces malheureux ne pas les rejeter
Leur état pourrait être le nôtre c’est à méditer.
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MB CANDIDE