Immobile mon regard vers le coq de fer noir,
Vers le nuage transparent derrière le clocher.
Autour de mes épaules, une écharpe d'air froid.
La bise.
Vers la nuque, à l'intérieur du cou, de chaque côté,
Deux plaques raides.
Vers le bas de mon dos, un corset glacé
Des pointes d'épingles picotent la peau.
Vers le coeur une sensation de mort
Un souvenir,
S'écoule en larme par mes yeux.
Gravier blanc dans un rectangle de ciment,
Croix de fer, pancarte rouillée, ton nom presque effacé...
Les paumes de mes mains frottent des poignets rigides
Sans les réchauffer.
Un filet de buée passe mes lèvres.
J'aspire un long trait de vent du nord
Pour le garder longtemps dans mes poumons.
Je le lance dans un sifflement chaud vers les oiseaux silencieux
Qui volètent de toit en toit pour y trouver un abri.
Je le lance vers le nuage qui s'allonge et se délite
En direction du sud.

Ecureuil (Honnêtes prépositions)

Je ressens une profonde tristesse qui se dégage de ton poème . C'est attendrissant et beau.

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MB CANDIDE

un joli texte empreint de tristesse et de nostalgie

Tu as fort bien décrit la sensation de froid a travers l être tout entier et aussi les impressions qui s en dégagent .
Bravo pour ce beau travail de recherche poétique !

Sandrine

beau pôeme nostalgique
amitiés
brigitte

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Ce qui compte ce n'est pas ce que l'on donne , mais l'amour avec lequel on donne . ( Mére Térésa )

Salut Ecureuil
Merci pour cette bouffée d'air frais vers l'aridité de mon sud,j'espère qu'il pleuvra bientôt et que ma montagne reverdira!Merci paussi pour ce souhait de propositions honnêtes et de tes nobles sensations ressneyies par moi-même en lisatn ton très beau poème offert généreusement
Amitiés
farid

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net

Difficile de passer derrière Rimbaud :

Sensation

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Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien,
Mais l'amour infini me montera dans l'âme ;
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux- comme avec une femme.


Arthur Rimbaud
Sensation

Très beau moment de recueillement en cette période de la Toussaint, et bravo pour cette description des sensations ressenties en ces instants.
Merci pour cette lecture qui a réveillé des souvenirs

Grande tristesse et solitude glacial a la disparition d'un etre cher livrée en une poèsie sublime. J'ai beaucoup aimé lire ton poème. Bravo.

Certes...
Mais alors que dire de Victor Hugo... ( De mémoire)
Demain dès l'aube...

"J'irai par la forêt, j'irai par la montagne,
Triste, le dos courbé les mains croisées
Et le jour pour moi sera comme la nuit.

Et aussi:
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur...

Mais Vous connaissez sans doute ce beau poème...

J'aime ton poème bien dans la lignée de l'inspiration de nos grands poètes.
HONORE

corps et âme gelés...
brrr.. j'en ai froid au dos !