Les doigts

Que fais-tu de tes dix doigts
Quand tu n’as rien à faire
Tu les suces pour les consoler
L’un après l’autre et méditer
Et chacun se plaint d’être
Moins bien servi que l’autre
D’être à la tâche trop sollicité
Ou d’être complètement ignoré
Le pouce hurle de douleur
Son dos ne cesse de se courber
Pour écraser pour hisser
L’index pieux devient profane
Pour désigner et accuser
Le majeur en pitre insolent fait
La courte échelle à ses deux aînés
L’annulaire svelte snob et fier
Exhibe son bonheur bagué
Et écrase son petit frère soumis
L’auriculaire se redresse révolté
En catalyseur de cette beauté
Main de Fatma aux doigts écartés
Tu les admires en silence étonné
Petits bouts d’os au pouvoir sublimé
Tes doigts c’est la magie d’une fée.

un texte original , que serions nous sans eux

Stupéfiant ce regard poètique et magique aux doigts.

Salut Candide
Une source d'inspiration toute singulière;un très beau poème ;on dirait une réunion en famille autour de la paume de la main,les doigts dialoguent et révèlent chacun sa doigté et ses atouts!J'ai bien aimé ce poème plein de sages propos
Merci pour le partage et bonnne continuation
Amitiés
farid

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net

Merci Candide pour ce texte original, je n'avais pas imaginé qu'il y avait tant à dire sur ces appendices qui obéissent au doigt et à l'oeil!
Bravo pour cette explication