Soleil et lune

Installée sur le haut sommet de la dune
Admirative d’avance ébahie en haleine
Je m’extasie en le regardant s’endormir
Sentir sa douce chaleur tiédie me rafraîchir
Le soleil somnolait dandinant et féerique
Eblouissant de charme souriant angélique
Dieu Soleil Ra maître du monde unique apollon
Descendait progressivement les échelons
Illuminant sa couche de ses doigts magiques
D’un prisme de couleurs sobres énigmatiques
Rouge orangé pourpre violet ocré rose acidulé
Des nuances confondues de teintes miellées
Puis il sombre s’écroule et subitement disparaît
Eteignant sagement un à un ses rayons sacrés
Il fallait descendre de la dune le laisser reposer
Le bénir pour la jouissance des sens proposée
Du côté opposé une lumière brusque réagit
Un beau visage rond au rictus narquois surgit
Progressivement toute la dune en fut illuminée
D’une clarté douce agréable tamisée feutrée
La pleine lune toute fière dominait seule le ciel
Sourire moqueur de l’astre inconstant rebelle
Ferme décidée à éclairer les veillées nocturnes
De ses vifs admirateurs époustouflés taciturnes
Mais la nuit est longue et le sommeil fort
Il fallait dormir pour se réveiller aux aurores
Voir comment nous étonnera l’éblouissant réveil
Du maître du monde notre cher chaleureux soleil
Je me suis juchée encore sur la dune aux aurores
La lune trônait et scintillait faiblement encore
Le soleil s’étire s’éveille accepte de se laisser voir
Rigoureux imposant défendant son territoire
D’un geste bref d’un clin d’œil un ordre impératif
Il rétablit sa souveraineté et son pouvoir exclusif
La lune a compris et doit derechef évacuer les lieux
Pour son fournisseur en lumière maître des cieux
Surprise dans son oubli son insolente imprudence
De dépasser la limite nocturne de permanence
Elle pâlit honteuse chancelle s’évanouit se meurt
Indifférent le soleil entame sa journée avec ardeur
Séducteur cet amoureux impassible de la terre
Il commence sa parade de charmeur inassouvi
Echange amoureux à distance de toute une vie
Jamais passif parfois peu affaibli par les saisons
Mais même voilé sa terre aimée reste sa passion
Il lui voue son amour humble quotidiennement
Qu’elle capte pour s’en réchauffer amoureusement.
Rien à voir avec cet astre perfide et inconstant
Qui disparaît un mois et vient pour un instant
Heureuse je retrouve mes occupations terriennes
Emerveillée assoupie emplie de ce duel olympien.

J'ai trouvé ce poème magnifique par la description vraiment poétique des phases du crépuscule au matin. Jetrouve que ta plume est superbe ... C'est de la poésie ...



Taninabel

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L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connait tant qu'il n'a pas souffert.

Alfred de Musset

un tres joli texte aux couleurs du soleil levant

Magnifique !!!

Sandrine

Candide, je viens de te découvrir et te souhaite donc la bienvenue sur Oasis avec ce poème Olympien digne des grandes visions antiques.
HONORE

SUBLIME!!!
trés agréable à lire merci pour ce partage

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