Quel fichu temps de canard
Me donne ainsi la chair de poule
Se disait l’ami Balthazar
Roulant la neige en boule.
L’arbre noir du jardin frisonne
La vieille cloche du village sonne
L’animal fébrile et frileux s’enterre
Le gel de ses mâchoires m’enserre.
C’est le temps où la bise coupe l’haleine
Mettons notre cache-col et petite laine
Pour subsister jusqu’au printemps nouveau
En éviter angine et rhume de cerveau.
Je rentre un instant me chauffer
En levant tour à tout un pied
Tels les deux beaux hérons
Héron, héron petit patapon !
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