Plume d'or Inscrit le: 3/8/2007 De: Paris Envois: 910 |
IL RESTE UN ESPOIR IL RESTE UN ESPOIR :
La révolution industrielle du dix neuvième siècle s’était accélérée sans cesse.
Tout le vingtième siècle avait été celui d’une industrialisation à l’extrême.
La consommation s’était emballée comme un cheval fou. Les humains qui avaient la chance de vivre dans des pays modernes, étaient atteints par une frénésie d’achat.
Un peu comme s’il fallait consommer à l’excès pour oublier les années de guerres et de restriction du début du siècle.
Partout sur la Terre les hommes se multipliaient comme des lapins, la surpopulation menaçait.
Personne ne faisait rien, bien au contraire tous les dirigeants religieux de la planète incitaient les fidèles à faire de plus en plus d’enfants.
Les Etats-Unis d’Amérique, le Japon et l’Europe consommaient ensemble plus de la moitié des ressources énergétiques et alimentaires de la Terre.
Ainsi nous étions arrivés aux années soixante dix, la Chine était encore légèrement somnolente, la pollution augmentait, mais personne n’avait encore pris conscience des énormes problèmes à venir.
Les Américains nourris au fast-food grossissaient de plus en plus, leurs automobiles suivaient leur obésité.
Le profit menait le monde. Afin de faire de plus en plus de bénéfices, certains industriels commencèrent à faire fabriquer des objets en Chine.
Ils ne savaient pas alors que ces initiatives allaient réveiller l’Empire du Milieu et que ce serait bientôt le début de la fin du monde.
2001 fut un choc pour une grande partie de l’humanité. Les attentats de New York montrèrent que le monde se fissurait en deux.
D’un côté, ceux qui ne pouvaient comprendre, ni s’adapter à un changement trop rapide et brutal. D’un autre côté, ceux qui étaient peut être allés trop loin dans le capitalisme et la consommation.
La guerre en Irak éclata, elle devait être rapide, facile et efficace. Hélas ce fut tout le contraire, elle s’enlisa comme au Viêt-Nam.
Les années passaient, de plus en plus de soldats Américains mourraient, mais cela n’était rien en comparaison avec les centaines de milliers de morts Irakiens.
Dans ce contexte de début du vingt et unième siècle, les hommes découvrirent que la Chine s’était réellement éveillée, qu’elle consommait de plus en plus de matières premières renouvelables ou non.
L’Amérique s’enlisait, son développement ralentissait, la Chine qui devenait riche, prêtait maintenant de l’argent aux USA.
L’Inde également accédait à ce capitalisme effréné du début du troisième millénaire.
D’un autre côté un grand nombre de pays Musulmans, incapables de faire la part entre la liberté qu’apporte le capitalisme et les interdits de la Religion, avaient enfanté des terroristes sans foi ni loi, qui s’autodétruisaient en détruisant le monde.
Ainsi se présentait le monde dans les années qui suivirent le onze Septembre 2001.
Bientôt tout s’accéléra. La bombe atomique était en possession de la Corée du Nord, de l’Iran, d’Israël et des grands pays Occidentaux.
Tout commença par le Pakistan qui implosa, entre Musulmans modérés et intégristes. Une traînée de poudre de violence, d’attentats, de guerres gagna de proche en proche le Cachemire, l’Inde, la Chine.
L’Iran voulu s’en mêler pour protéger l’Afghanistan, et en profiter pour éliminer Israël.
Les Etats-Unis et les pays Occidentaux furent dans l’obligation d’intervenir. La nouvelle guerre mondiale gagnait la planète.
La Suisse comme à son habitude voulu jouer la carte de la neutralité.
La première bombe atomique éclata, peu importe qui avait commencé, mais ce fut un carnage et le monde s’embrasa, sale temps pour la planète.
Il y eut des Hiroshima partout, la terre s’enflamma, des milliards d’humains périrent.
Un mois plus tard il ne restait plus rien : la Chine, l’Inde, le Moyen Orient, l’Extrême Orient, l’Afrique, l’Europe, les Amériques, l’Australie…tout était mort, dévasté.
Un silence mondial s’installa, la Terre semblait morte.
Pourtant au bout du monde, en plein milieu du Pacifique sud, des hommes vivaient dans l’inquiétude et sans aucune nouvelle du reste de la terre.
Perdus dans quelques îles « confettis » de la Polynésie, un petit peuple que les autres nations avaient ignoré, se retrouvait orphelin, car tous les autres humains avaient disparus.
Quelques centaines de milliers d’âmes, voilà ce que représentait le peuple Mahoï, les derniers survivants de la « belle race humaine ».
Plus aucune marchandise n’arrivait dans le port de la petite capitale, de même l’aéroport restait totalement désert.
Il fallu vite réagir et réapprendre en quelques mois à revivre comme autrefois, comme avant l’arrivée des Européens.
Les automobiles inutiles furent entassées au fon d’une vallée inhabitée, bientôt les télévisions muettes suivirent le même chemin. Pour les Polynésiens ce ne fut pas très difficile, ils avaient toujours gardé en eux une certaine pratique de la vie ancestrale.
Pêcher et cultiver quelques arpents de légumes, cela suffisait à les faire vivre agréablement, tout le reste était superflu, le Mahoï pouvait très bien vivre heureux du jour au lendemain sans les tous ces objets Occidentaux certes agréables, mais inutiles.
Le retour en arrière, mais était ce une régression, se fit simplement, avec un certain bonheur.
La Religion des « Poopas » (les blancs) fut même oubliée, n’avait elle pas détruit le monde. On retrouva donc les Dieux d’autrefois, plus proche de la réalité.
La vie continua, presque comme avant, simplement, naturellement, les Polynésiens ne réalisaient pas encore qu’ils étaient les derniers humains de cette terre, peut être et pourquoi pas le « peuple élu » qui aurait l’immense responsabilité de repeupler la planète.
Prions pour qu’ils enfantent des descendants sages et respectueux de la vie.
Paris 2006
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