Sur les bords de l’étang, dans les soirées d’automnE,
Odorantes fougères se teintent de bruN,
Irradiantes couleurs de feuille en intériM,
Rougie par le chagrin, frissonnant en Ă©chO,
Emportée par le vent qui vint et la cueilliT,
En pleurant sur un amour trop tĂ´t disparU.
D’autant qu’il a duré se finit, le galA
Avec le vent trop froid ne soufflant plus du suD,
Une saison finit, laisse place Ă une autrE
Tout s’endort doucement et l’hiver se préparE.
OĂą sont donc repartis les oiseaux pour nicheR ?
Moi j’aurais bien voulu voler comme eux aussI
Ne plus jamais revoir ce ciel dolorosO
Et au soleil si doux, rêver à l’OasiS.
Le 2 octobre 2007
"Soirée d’automne", un texte en prose de Chateaubriand, est la première dictée faite et la première poésie que j’ai apprise en entrant en CM2, en 1956. Elle m’a énormément frappé et n’a pas été étrangère à une vocation pour la rédaction qui m’a conduit ensuite, 33 ans plus tard, à la poésie. Je dédie ce petit poème à mon instituteur de l’époque, Mr Malot, qui nous a si bien préparé au concours d’entrée en sixième. Mais ce qu’il nous a fait travailler !!!! Je n’ai jamais eu à le regretter.
Le texte de Chateaubriand
Le soir je m'embarquais sur l'étang, conduisant seul mon bateau au milieu des joncs et des larges feuilles flottantes du nénuphar. Là , se réunissaient les hirondelles prêtes à quitter nos climats. Je ne perdais pas un seul de leurs gazouillis : Tavernier enfant était moins attentif au récit d'un voyageur. Elles se jouaient sur l'eau au tomber du soleil, poursuivaient les insectes, s'élançaient ensemble dans les airs, comme pour éprouver leurs ailes, se rabattaient à la surface du lac, puis se venaient suspendre aux roseaux que leur poids courbait à peine, et qu'elles remplissaient de leur ramage confus.
(extrait des Mémoires d’Outre Tombe)
----------------
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)