J'AI VU....
Je marchais à la lueur des cierges
C'est à cet instant que j'ai aperçu l'ombre de la Vierge.
J'étais presque arrivée au Paradis Vermeil,
Elle, elle portait une chasuble de soleil.
Non, ce n'est pas un caprice de femme,
Oui, je l'ai vu la belle Notre Dame.
Devant elle je suis restée pensive
Comme une enfant à la surprise naîve.
Tout était blanc et baigné de langueur,
Je ne sentais même plus mes battements de coeur.
Alors qu'Ã cet instant un grand galop m'emporte
Je survole mon corps... Serais-je morte ?
Tout autour de moi les images chancellent
Je sens soudain mon front qui ruisselle.
Je vole. Je passe au dessus d'un cimetière,
J'aperçois mon père qui dort sous la pierre.
Puis au loin une clarté rayonne,
Résonne alors une voix, une voix qui m'étonne.
-"Non mon enfant ici n'est pas ta place
Regarde en bas ceux qui se décarcassent".
Et puis j'ai vu cette ombre noire
Qui se cachait pour mieux savourer sa victoire,
Ses yeux noyés de plaisir pâle,
Son ventre qui sur un rayon d'or s'empale.
Je redescends ! C'est un choc qui me pousse,
Je m'entends crier sous la secousse.
Oui je suis montée à la belle citée
Là où les anges dans l'amour sont sculptés.
Ils m'ont accompagnés dans un cortège
Vers ce corps presque froid comme la neige.
Je repense souvent à ce beau rêve blanc,
A mon corps sans vie, agonisant.
Sachant que vous refuserez de croire
Si je venais à vous raconter cette histoire...
M.P. 29/09/07
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.