C’est aux Aït Bougmez une vallée déesse
Ses maisons en torchis de paille couronnées
Exhalaient la beauté malgré leur vieillesse.
L’accueil était parfait comme à l’accoutumée.
Y menait autrefois une piste pentue
Et bien audacieux Ă©taient les Ă©trangers
S’aventurant ici dans la vallée perdue
La montagne savait encor la protéger.
Il fallait parcourir quarante kilomètres
De piste rocailleuse avant d’y arriver.
On devait s’arrêter très souvent pour permettre
Aux moteurs surchauffés de faire la montée.
Mais quand on découvrait les riches pâturages
Les beaux champs de blés blonds, la rivière argentée,
Les efforts oubliés on criait au mirage.
On pouvait l’appeler la vallée enchantée.
La fillette berbère au milieu du chemin,
Fière et portant très haut l’honneur de sa tribu,
Elle Ă©tait pauvre mais ne tendait pas la main.
Cette jeune beauté qu’est-elle devenue ?
Le tourisme depuis a goudronné la route.
Ce sont des autocars qui viennent maintenant
Et c’en est bien fini il n’y a aucun doute :
La vallée, enchantée, n’est plus assurément.
Adn 13.09.07
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