Les Temps de la Terre. I la genèse
Avertissement:
Les Temps de la Terre constituent un premier essai de poésie longue, projet difficile comme j'ai pu m'en rendre compte. Ce récit , bien que basé sur des connaissances, j'espère assez actuelles, de l'histoire de la Terre, n'a pas de vocation scientifique réelle. il peut donc y avoir des inexactitudes, des imprécisions ou des lacunes dans les faits relatés.
Il s'agit donc bien plus d'une approche poétique personnelle de l'histoire de notre planète, de notre histoire en tant qu'humains,, et de mes interrogations sur notre devenir.
je vous remercie tous d'avance pour votre patience à aller au bout de chacun des épisodes. Chacune de vos remarques me sera très précieuse pour améliorer ce texte encore en devenir.
Amicalement Ă tous
Daniel
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Les Temps de la Terre
Il était une fois une planète bleue
Au passé perdu dans un océan de feu.
Il était une fois une planète belle
Qui avait reçu dès le berceau tout pour elle.
L’aventure du temps de l’espace cosmique
Lui promet un destin que certains voient tragique.
Mais on peut se tromper sur le sens du futur
De la Terre et de l’homme, en des temps si peu sûrs.
La Terre a une vie aux bornes très lointaines.
La destinée de l’homme est bien plus incertaine.
La Mère est très solide et ses enfants fragiles,
Car bâtissant sur sable et sans cuire l’argile.
Si nous nous penchons sur son passé si immense,
Nous verrons que la Terre eut une vie intense,
Alors que nous ne sommes qu’épiphénomènes,
Nous qui nous agitons, tels des énergumènes.
I. La Genèse
Avant qu’elle fût née, tout n’était que poussière
Et gaz qui provenaient des époques premières.
Hydrogène venu du Big-bang si lointain,
D’étoiles ancestrales cadavres éteints,
Supernovae passées aux cendres si fécondes,
Promesses de futur et de bien d’autres mondes.
Au centre du nuage, Ă peine scintillant,
Une Ă©toile naissait, un fanal vacillant.
Autour d’elle cendres et gaz se disloquaient,
De poussière en grumeaux qui partout se choquaient
Naquirent des cailloux qui, s’attirant entre eux,
Formèrent des rochers de plus en plus nombreux.
Sous la force puissante de gravitation
Se poursuivit longtemps cette condensation.
Une protoplanète apparut lentement
Que des blocs bombardaient continuellement,
Échauffant la surface qui vint à fusion
Sans cesse entretenue par mille collisions.
Et dans les profondeurs, chaleur naissait de mĂŞme,
Radioactivité travaillant à l’extrême.
Le fer finit par fondre, et plus lourd, il migra
Jusqu’au centre où alors un noyau se forma.
C’était alors le temps des lacs incandescents,
Des océans de roche aux reflets rubescents
Où partout, ça et là , flottaient en îlots sombres
Des blocs bien plus légers en archipels sans nombre.
Et ainsi se forma la croûte primitive,
Sans cesse remaniée par les puissances vives
Qui, dans les profondeurs, brassaient les rocs fondus
Qui suintaient partout en fleuves répandus.
Et puis, avec le temps, la croûte s’épaissit,
D’îlots en îles et continents, elle grossit,
Mais travaillée dessous par la chaleur intense,
Elle se fragmenta, formant plaques immenses.
Tout au long de leurs bords naquirent des volcans,
Les premières montagnes de Terre de ce temps,
Crachant feu et gaz et modifiant l’atmosphère,
Préparant un futur avec la troposphère.
Les Ă©clairs qui naissaient dans leurs panaches noirs
Apportaient aux atomes d’étranges pouvoirs,
Les associant entre eux, molécules nouvelles,
Porteuses d’un message aux vertus immortelles.
Puis la température baissant peu à peu,
L’atmosphère tomba en averse de feu,
Gaz devenant métaux qui tombaient sur le sol,
Ou acides cruels plus forts que vitriol.
Puis vint un âge obscur dont mémoire est perdue
Sans doute montagnes sont nées, très étendues
Hautes, majestueuses, semblant Ă©ternelles
Car rien ne survenait pour s’attaquer à elles.
La chaleur s’évadant, sans rien pour compenser,
Permit à vapeur d’eau d’enfin de condenser.
Un orage survint, Ă nul autre pareil,
Pendant siècles entiers, il n’y eut de soleil.
L’eau tomba abondante et le sel dissolvant,
Ruisselant sur le sol en prodigieux torrents,
Commença à ronger les sommets imprenables
Et transportant rochers et limons impalpables,
Pour s’assembler plus loin en des fleuves géants,
Remplit les abîmes, formant les océans.
Dans l’eau accumulée, les molécules nées
Des éclairs et du feu furent disséminées,
Préparant l’avenir d’une planète neuve
Qui, sous un ciel plus clair, voulait faire ses preuves.
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)