Viennent les esprits, étranges et sans bruit,
Danse et recommence, sens et essences,
D’une terre de paix, loin de l’humanité.
Sous les écharpes d’Iris, se courbent les lys,
Passe le temps, douces heures des vivants.
L’eau des ruisseaux s’écoule aux pieds des roseaux,
Et l’homme chante ce monde qui l’enchante.
Lors d’une ère lointaine, croissaient les grands chênes,
Venaient les cervidés, tout prés, des elfes peinés.
Les doux félins, au regard de devin,
Sonde sans fin, notre âme de lin.
Le hurlement des machines, détruit, mine,
Du petit passereau au plus fringant bouleau !
Oh, arbre de pierre, qui songe et espère ;
Tout contre toi, venait la verte fée des bois,
Songeant avec douceur, en respirant une fleur,
A son tendre amant, mage, chevalier d’antan.
S’élève le chant des humains, doux rêve vain !
Que dans leur âme blessée reste le respect !
Qu’ils ressentent la douleur des arbres,
Quand leur sève s’arrête sous leurs sabres !
Malheur à l’homme qui déraisonne
Et son épouse emprisonne,
Sous des versets assassins, en somme.
Celui qui comprendra qu’il existe une seule loi,
Celle du respect autant de l’humanité
Que de l’animalité, du monde en équité,
Alors, il passera au-delà d’une terre sans foi.
Combien faudra-t-il que brûlent de villes ?
Et Gaia verse maintes larmes sur cette flamme !
Parmi nous siége un sombre roi,
Qui le malheur, le sang, apportera.
Se liguent les Eléments face à ce Néant,
Enfants d’une ère nouvelle
Naissants sous un nouveau ciel !
Restaurer bien plus d’un siècle de paix,
Sur une terre aux multiples plaies soignées.
Oh, alors qu’arrive l’âge des changements,
Le monde s’enflamme de milles tourments !
En l’Amour espérer, marcher dans les ronciers
Aux si noirs crochets, à présent envenimés.
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je suis fait de l’univers et l’univers est fait de moi.