On récolte, dit-on, toujours ce que l’on sème.
A-t-on semé du vent ? On aura de l’orage,
Et si c’est du dépit, on aura de la rage.
Mais récoltera-t-on quelque chose qu’on aime ?
Un pauvre chien battu pour devenir féroce,
Un humble canidé qui ne demandait rien
Qui était doux et bon comme beaucoup de chiens
Est devenu bientôt le pire des molosses.
Pourquoi donc transformer en instrument d’attaque
Le gentil compagnon que serait devenu,
Elevé autrement, ce brave chien perdu.
Son maître a pour cela plus d’un tour dans son sac.
L’entends tu, éleveur de ces chiens assassins,
La douleur des mamans, dont les petits enfants
Déchiquetés, scalpés, ou bien saignés à blanc
Ont eu pour seul défaut d’être de tes voisins ?
Non je ne plaindrai pas de ces chiens abattus
Les maîtres, que je trouve indignes d’être humains.
Mais pour ces pauvres gens, je me battrai demain.
Car on s'est sur ce point beaucoup trop longtemps tu.
Un jour l’agneau devenu loup malgré lui-même,
Non content d’attaquer les gens des alentours,
Saignera son bourreau, en un juste retour.
On récolte, dit-on, toujours ce que l’on sème.
Adn 28.08.07
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