SOUFFRANCE
Cette nuit-ci ne veut pas m'offrir le repos.
Elle me laisse éveillée et tous sens acérés,
L'oeil aux aguets, la pensée vagabonde
Et le corps en émoi, terrassé de douleur
Depuis des heures, j'en ressens chaque partie :
ça bat et ça frémit, ça lance et ça gémit ;
ça brûle et ça fourmille, ça crépite et ça crie.
Et je crie en silence, écoeurée de souffrance !
Lentement, les minutes assassinent les heures,
Et je les parcours dans toutes les positions.
Puis le cris des oiseaux doucement cherche l'aube.
Cette nuit rien à faire, je ne dormirai pas.
Je me relève et j'écris pour tuer ce temps
Qui chaque jour assurément me tue pourtant...
Alors gagne-t-on des heures en la nuit veillant
Ou bien perd-t-on sa vie à fuir le repos ?
Vivre dit-on c'est chaque jour mourir un peu...
Alors souffrir permet de se sentir vivant...
et d'oublier ses souffrances en écrivant,
Porter ses sens plus haut et prendre du plaisir...
Cathecrit, 24-08-2007
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Cath