On m'a proposé d'écrire un poème avec les quatre mots qui suivent:
héritier - cotillon - paresseux - ébranler....
Le voici
« LE GRAND ECART »
Parfois la Saint Sylvestre est loin d’être une fête.
François, jeune dandy, s’en souviendra longtemps.
Pour lui ce nouvel an ne fut qu’une défaite.
Bien sûr vous comprendrez qu’il n’en fut pas content.
Le bal battait son plein. Un joyeux réveillon.
La famille au complet chantait et s’amusait,
Grand-mère était passée reine du cotillon,
Chantant plus fort que tous, vu ce qu’elle éclusait…
Montée dessus la table et guinchant à tout va,
L’idée lui vint alors de faire un grand écart….
Sa route cessa lĂ ! Bien finie la java !...
L’ambulance partit, mémé sur un brancard…
On ne la revit plus, sinon dans son cercueil…
Puis on reparla d’elle, un jour, chez le notaire,
Chaque héritier bien prêt à faire bon accueil
Au magot de mamie, fortune héréditaire.
Surprise générale ! Il n’y eut qu’un « chanceux »,
Je nommerai François, le petit préféré,
Le seul qui la fit rire - en fait un paresseux -
Les autres le toisant tel un pestiféré.
……..
J’imagine l’ancêtre au pied de l’arc-en-ciel,
Dansant le charleston, heureuse d’ébranler
Ce qui fut sa famille, amour artificiel.
Chaque averse passée, je l’entends rigoler….