Ce poème est écrit à la mémoire de mon amie morte tragiquement dans un accident de voiture, je ne pensais pas palper autant de détresse chez sa mère, elle était fille unique, et c'est cette détresse maternelle immense qui m'a inspirée.
il a fallu que tout s'arrête
par un accident tout bête
un accident de route fatal
et la panique dans l'hôpital
et pour tous ceux qui t'on aimée
et qui ne t'oublieront jamais
la mort t'attendait sur la route
mais même ailleurs, elle t'aurait prise
il fallait une cause sans doute
pour qu'au ciel tu sois promise
la mort ça nous déchire le coeur
et ça nous frappe au dépourvu
sa main nous brise de douleur
et se cache à notre vue
elle t'as cueillie comme une fleur
pour te replanter ailleurs
amie, tu n'as rien à craindre
loyale et bonne comme tu étais
mais la personne qui est à plaindre
c'est celle que tu viens de quitter
c'est une mère au front ridé
aux yeux tristes, au coeur vidé
sur le tapis où tu gisais
le corps inerte, les bras croisés
enveloppée dans un drap blanc
combien ce fut accablant
de voir ta mère qui se couchait
près de toi et te touchait
les yeux, le front, le nez, la bouche
prise d'une révolte farouche
elle dénombrait tes qualités
ta beauté et ton jeune âge
maudissant la fatalité
qui brisa tout son courage
je la revois qui se dégage
des gens qui veulent la retenir
ne pouvant contenur sa rage
de te vois ainsi partir
emportée dans un cercueil
pour ne plus jamais revenir
franchir de tes pas ce seuil
ta mort l'a beaucoup secouée
d'un coup si dur elle l'a rouée
il a fallu que je la tienne
que je l'emrasse très fort
que je lui dise combien sa peine
m'affecte et qu'elle n'a jamais tort
d'aimer le fruit de ses entrailles
de refuser qu'il s'en aille
vers l'au delà , et la laisser
brisée meurtrie et bouleversée
le spectre de la mort survit
tant qu'il y aura des êtres en vie
bien qu'on refuse de l'admettre
nous finissons par nous soumettre
nous dépendons du tout puissant
qui nous fit de chair et de sang
qui fit que l'on soit vulnérables
et que tout soit périssable
la mort, ce n'est pas un adieu
ce n'est que la fin d'une épreuve
et pour l'existence de Dieu
il n'en est pas meilleure preuve.
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les hommes perdent leur santé pour faire de l'argent, puis perdent leur argent pour récupérer leur santé, finalement ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.