L’été va balbutiant, jette ses derniers feux,
L’été vient nous offrir de faire encore un vœu,
Avant que de laisser s’en aller le beau temps
Qui ne nous reviendra qu’au prochain des printemps.
L’été, tout tristement, compte déjà ses jours.
L’été bientôt ne nous dira plus le bonjour.
Il ira s’endormir dans sa cache secrète,
Ou s’abandonnera à rêverie discrète.
L’été va nous quitter dans son char enchanteur,
Que vont tirer, joyeux, les oiseaux migrateurs.
L’été va enlever son manteau de verdure
Les arbres vont brunir et changer de parure.
La Nature ôtera boucles d’alexandrite,
Ses colliers de turquoise, bagues de malachite,
Pendentifs d’émeraude, jades en bracelets
Broches de céladon, élégants corselets.
L’automne va venir, apportant ses topazes,
Œils de tigre jaspés comme de fines gazes,
Parures de rubis ou de l’or le plus pur,
De grenats très profonds, et des matins obscurs.
Et le saphir du ciel deviendra vison gris,
Et même, certains jours, fumé comme souris.
Il pleurera alors les moments révolus
Larmes volant au gré d’un vent irrésolu.
Le 24 août 2007
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)