Dans le coulour de la mort patiente un taureau
Depuis de longues heures avec soleil et manque d’eau
La fête s’organise entre sangria et sombreros
La fanfare enchaîne ses plus séduisant pasos.
La bête est un faire valoir, elle a sa chance dit-on
Mais quel pourcentage d’espoir pour gagner ses galons
Le maître de cérémonie en habit de lumière
Attends sur le sable comme un soir de première.
Dans l’arène inondée de soleil et sous les vivas
Le taureau montre sa bravoure et croit qu’il survivra
Sous les coups de boutoir de banderilles acérées
Il courbe l’échine, il se sent très vite diminué.
Dans un ultime sursaut il relève bien haut les cornes
Et parfois embroche le ridicule pantin mis en berne
Aussitôt aidé de ses assesseurs à la pourpre cape
Ils veulent vite faire oublier cette fâcheuse étape.
Brave taureau aura bien lutté et vengé ses congénères
Mais la fête sera triste car trop ordinaire
Et même si la bête à la vie sauve en apparence
Il ne masquera pas ce monde cruel cette décadence.
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