A ma mère

Et nous avions signé « refus d’acharnement » !
Qu’aurait été ta fin sinon ma pauvre mère ?
Toi devenue momie avant le cimetière.
Où je n’ai même pas reconnu ma maman.

Pourquoi a t il fallu que sur ton corps on place
Un patch pour soutenir ton pauvre cœur usé ?
Ils voyaient bien pourtant qu’il était épuisé,
Mais devant tes douleurs ils sont restés de glace !

C’était si inhumain que ta petite fille
En sortant de ta chambre a perdu la raison
L’hôpital s’est –il donc transformé en prison ?
Et pourquoi ignorer l’avis de la famille ?

Les soins palliatifs existent bien pourtant
Quand on ne peut plus rien, mais ils ont proposé
De t’amputer ! Et là quand on s’est opposé
Ils ont dit : « Vous n’aimez donc pas votre maman ! »

Il en faudra du temps pour que de ma mémoire
Ton affreuse agonie puisse un jour s’effacer.
Nous avions pourtant dit haut et clair : « c’est assez » !
Ils n’ont jamais voulu abréger ton histoire.

Enfin tu es partie et chacun de nous sait
Que ce treize juillet était l’anniversaire
Jour, heure exactement, du décès de mon père.
Je crois qu’il est venu enfin te délivrer.

adn

bonsoir adn,

Ce texte appelle un grand respect pour le calvaire vécu par une femme avant de fermer les yeux...il soulève l'idiotie d'un serment qui refuse d'admettre l'impuissance de la médecine parfois à maintenir la vie dans de bonnes conditions....et à considérer comme délit cette reconnaissance de dignité qu'aporte l'euthanasie.

tout est écrit sans haine, comme une plume bléssée par ce souvenir...peut rester belle.

avec tous mon respect pour l'attente atroce imposée aux familles.
cinderell

Partir est un destin chez l'homme, les raisons en sont multiples, ton cri de detresse semble etre une partie de l'histoire de la famille, c'est un peu triste avec des proposition pour une sagesse juste, excellente lecture mon ami, merci à toi...

Kader.

un ecrit très emouvant , je comprends ce que vous avez du ressentir , voir sa mère souffrir c est insuportable et je comprends pas que vous n'avez pas etaient ecoutés car dire non a l'acharnement thérapeutique est une preuve d'amour :

Cinderell, Nomade et Roky, un grand merci pour vos coms très sensibles. Oui c'est incompréhensible que l'on s'acharne à maintenir en vie (patch de trinitrine, gavage etc ) un être qui aspire à cesser de souffrir. C'est un des drames de l'actuelle médecine : l'accompagnement de la fin de vie avec des soins palliatifs n'est pas pris en compte dans la plupart des hôpitaux !

merci pour votre amitié.
adn

C'est avec le plus grand respect que je viens de lire ce touchant poème où tu décris avec une grande sensibilité le calvaire d'une mère et de sa famille aimante.
HONORE

Mon dieu Adn ,à la lecture de ton poème mon coeur a saigné pour ta pauvre maman et ceux qui l 'entouraient!!Ta douleur est la mienne toute entière lorsque je lis ces vers où la déraison dépasse l'égo de ces médecins qui ne savent plus respecter la dignité de leurs patients!!

Un écrit vraiment poignant et qui dénonce par des mots profonds
l injustice de la souffrance !

Sandrine

Voilà un thème aussi douloureux que complexe !
Je me garderai donc bien de porter un jugement sur l'acharnement thérapeutique.

Le plus important c'est que ce calvaire se soit enfin terminé et surtout que tu puisses maintenant faire ton deuil de cette histoire triste !

Merci pour ce témoignage bouleversant !

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Et si au fond des choses il ne restait que les mots ?
Et si la noble cause était de les rendre beaux ?
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J'aime la critique alors n'hésitez pas à être francs sur vos commentaires ... vous ne me vexerez pas c'est promis !

Un bien triste poème Adn...
Quant à l'acharnement thérapeutique qu'en dire ?
J'ai mon avis mais je me tairais.


Caly

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Ah mon cher Adn ton écrit est très beau et si triste!

J'en ai les larmes aux yeux, je ne m'attendais pas à un écrit si
triste de toi, et tu écris tellement bien qu'un instant je me suis tout imaginé.

Comme je te comprends, et je crois aussi que ton père l'a délivrée, ce
ne peut être qu'une merveilleuse preuve d'amour en cette date symbolique.

Amitiés

Petite Plume

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Sólo es posible avanzar cuando se mira lejos - José Ortega y Gasset
(on ne peut avancer qu'en regardant loin)

Que te dire mon ami,sinon que ton vécu me touche et je suis de tout coeur avec toi, je partage entièrement tes convictions sur ce drame.
Amitiés.
Jean claude

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Nous ne sommes rien,et pourtant tout.

beaucoup d'émotions aprés cette lecture

une dure épreuve !

Honoré, Nad, Brabantia, Pitou, Calynette, Petite plume et Shakya vos coms me vont droit au coeur. Merci pour ces manifestations de votre amitié. Cela s'est passé il y a huit ans mais c'est toujours aussi pénible !

adn

ton poème est loin de m'être insensible,il est si émouvant que j'en perds mes mots!!! bravo à toi pour ce triste mais très beau texte. amitiés

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Ce poème me touche et me ramène à des souvenirs guère plus anciens, impossibles à oublier. Les images, les mots, tout reste en nous en dépit du temps qui passe. Ceux qui nous ont quitté sont toujours présents...
Avec mon amitié renouvelée Alain

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

je n'ai pas de mot pour te dire ce que j'ai ressenti en lisant ce poème, il est d'une beauté et d'une réalité si actuelle . Je me pose souvent la question de savoir si les docteurs ont le droit de maintenir en vie quelqu'un contre son gré et contre l'avis de sa propre famille, il est dés cas ou cela rendrait au moins une mort juste et mérité afin que la personne qui en a demandé le droit puisse enfin avoir la paix de l'éternité
amitiés à toi du loup

Texte très touchant et qui me parle car je connais ce vide et cette souffrance engendrée par la perte d'un être cher, et quand s'ajoute à cette épreuve l'horreur des heures passées à l'hôpital, on n'en sort pas indemne

Cher Alain, je n'ai pas de mot pour apaiser ta douleur, mais connais la souffrance qui arrive avec le deuil, je suis de tout coeur, avec toi, que ta maman repose enfin en paix
bises

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Comme je comprend ta douleur
il est insoutenable de voir les notres souffrir ainsi avant de partir
Ma mère a vécu 20 ans grabataire sans nous reconnaître.
Tu as su bien l'exprimer à travers ce poème

Yves