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     LEX DEI - Le temps n'efface rien
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Expéditeur Conversation
Balthasar
Envoyé le :  29/7/2007 0:17
Plume de satin
Inscrit le: 14/7/2007
De:
Envois: 23
LEX DEI - Le temps n'efface rien
- Sur le fond tu avais raison. Je suis faillible. Je ne suis pas aussi omnipotent que toi. J’ai des lacunes… D’importantes lacunes. Elle me viennent du fait que tu n’ais jamais réussi à réaliser une œuvre complète, achevée, parfaite.
Le café finissait de couler dans la cafetière. Le quadragénaire au corps laissant songer à la pratique régulière d’exercice physique avait parlé sans amertume, ni agressivité. Au contraire, il voulait justifier sa position en partageant sa vision avec l’autre. Son interlocuteur, un peu plus âgé était assis face à lui, dans la petite cuisine du deux pièces près de sa paroisse.
- Je ne peux vraiment être tenu pour responsable de tous ce que font les gens qui écoutent mes prêches. Si tu avais…
- Non, ne me ressors pas que je suis libre de sombrer ou non dans l’espèce de jeu sans fin qui lie les individus les uns aux autres. La sociabilisation n’est pas un facteur extérieur, c’est une des données centrales. Je ne peux pas m’y soustraire. Toi non plus à force…

La machine à café eut un dernier râle. Les dernières gouttes tombèrent dans un bruit singulier. Le plus vieux, celui qui habitait ici se leva et alla l’éteindre. Il prit les deux tasses sous le bec d’où avait coulé le liquide. Il tendit la plus remplie à l’autre.

- Je suis désolé, je ne suis qu’un guide maintenant. Je ne suis pas responsable de ce que la religion peut avoir comme effet pervers dans le cœur de certains.
Il avait une pointe d’amertume dans la bouche avec ces mots-là. Il resta un court instant les yeux dans le vague, puis il comprit qu’il avait laissé ce propos flottant, interprétable à satiété.
- Je ne voulais pas parler de toi, ajouta-t-il rapidement soucieux. Mais beaucoup ont fini par définir la religion en fonction de la définition du mal qu’elle donne, sans prendre en compte ce qui la compose de bon et d’amour.

Le quadragénaire avait presque les larmes aux yeux. Il fit un mouvement de la tête d droite à gauche, rejetant inexorablement ce qu’aurait pu sous-entendre les propos de l’homme âgé.
- Non… non, je refuse de laisser entendre ce flou. Je ne reviendrais pas dans le rang de ceux qui me condamnent.
La tristesse se disputait l’amertume franche dans sa voix.
- Pourtant, tu sais que je t’accueille à bras ouvert…
Le plus jeune avait déjà quitté sa chaise, reposé sa tasse sans la boire, prit son manteau et son chapeau.
- Je ne peux pas. Sinon je reconnaîtrais que tu as raison depuis le début et je cautionnerais chacun de tes actes aussi douloureux furent-ils pour moi.
- Je suis…
Il laissa mourir sa phrase. Puis il reprit avec une certaine mélancolie.
- Alors nous ne mettrons pas fin au conflit aujourd’hui ?
L’autre fit non.
- Tu vas repartir avec ta rancune ?
L’autre fit oui.
- Tu n’acceptes toujours pas que je puisse être hors de cause ?
L’autre fit non.
- Alors je ne peux pas te retenir… Rentre bien Lucifer.

Affecté par la conversation, le quadragénaire enfila son manteau, mit son chapeau et alla vers la porte
Il ralentit en s’en rapprochant, hésitant presque à courir vers l’autre et le serrer dans ses bras, mettre fin à tout cela. Mais il se retint. Il savait qu’il avait raison, qu’il fallait que son père reconnaisse sa faillibilité, enfin.
Quadral
Envoyé le :  29/7/2007 3:04
Plume de satin
Inscrit le: 16/1/2007
De: Grasse 06
Envois: 22
Re: LEX DEI - Le temps n'efface rien
Au début je ne voyais pas où tu voulais en venir mais comme d'habitude tu fini ton texte avec brio. Bravo mon ami.
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