Heureux...


J'entends craquer les jours au creux du temps qui cogne
Comme craquent mes doigts lorsque s'en vient le gel,
Lorsqu'on ne peut plus même entr'ouvrir un missel,
Lorsqu'on n'a plus de main, mais seulement des pognes...

J'entends craquer le temps lorsque je me rencogne
Aux manteaux tout noircis des âtres solennels,
Aux lumières glacées des astres éternels,
J'entends craquer le temps comme un vieux chien qui hogne.

Heureux ceux qui s'en vont huiler les gonds du temps,
Graisser leurs souvenirs pour qu'ils durent longtemps,
Pour que les jours présents ne grippent pas notre âme...

Heureux si tu t'en vas, par ces temps décatis,
Sans entendre craquer la galère où tu rames
Au fond des instants morts que ton âme revit...

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Avec mes amitiés

Alain

Pour voir mon site : Mes vers à moi

""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)

magnifique sonnet et rimes délicates pour exprimer le temps qui passe

Le temps s'écoule vite dans la galère où l'on rame ! On a l'arthrose qui fait craquer les doigts mais on aimerait bien rester encore un peu dans cette galère !!!
Tout le dilemme de la vieillesse!
adn

Etrange association d'images et de sons. Le temps coule généralement plus sereinement dans tes sonnets, avec mélancolie mais douceur. Là, il se fait rouages rouillés, plus douloureux.
J'aime beaucoup ces vers.

anlor

Superbes alexandrins !
Le temps qui passe a toujours cet effet mystérieux pour inspirer les artistes !


Sandrine

Saluut palmier
Je t'ai entendu et compris et je suis heureux de ne pas entendre craquer la galère où je rame car sans rame,je descends la lame de ton très bon sonnet.
Merci pour le partage et bonne continuation
Amitiés
amedyaz

Bravo !
Je souhaite que tu seras heureux pour toujours ..
Bonne continuation !

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Heureux si tu t'en vas, par ces temps décatis,
Sans entendre craquer la galère où tu rames
Au fond des instants morts que ton âme revit...

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splendide ce texte

Je te souhaite d'entendre craquer encore longtemps ta barque et qu'elle te mène loin du tumulte et que tu puisses ainsi préserver ta sérénité et la verdeur qui est en toi !
Finalement je suis certain d'une chose : ton cerveau n'est pas en train de se rouiller et ça c'est réconfortant !

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Heureux si tu t'en vas, par ces temps décatis,
Sans entendre craquer la galère où tu rames
Au fond des instants morts que ton âme revit...


merci pour ce joli sonnet , que cette barque t'enmene et ce toujours sans craquer

"Heureux ceux qui s'en vont huiler les gonds du temps,
Graisser leurs souvenirs pour qu'ils durent longtemps,
Pour que les jours présents ne grippent pas notre âme..."

BDDM! Tout le secret est dans ces mots: encore faille-t-il déchiffrer le message! Huile, temps, souvenirs, âme: les pluriels se conjuguent, jusqu'à demain. Heureux?
" Au fond des instants morts que ton âme revit.." Ton texte est parlant, autant que le silence qu'il inspire. Que le temps que tu entends craquer. "Graisser leurs souvenirs pour qu'ils durent longtemps". Plus beau serait faillir!

J esuis vraiment comblé par vos sympathiques commentaires et je vous en remercie.

Avec amitié


Alain

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Avec mes amitiés

Alain

Pour voir mon site : Mes vers à moi

""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)

Heureux celui qui te lit,
Car avec art, les mots tu manies.

Mi.

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Encore une fois bravo, mon cher Palmier, pour exprimer aussi bien les grincements des rouages d'une vieillesse inéluctable;
HONORE