J’ai décidé de prendre soin de moi
Pour avoir ce sentiment rien qu’une fois,
Celui de me sentir regardé par autrui
Sans que la transparence ne soit admise.
Sous la douche je suis passé,
La cire j’ai même utilisé.
Ma peau Ă©tait toute douce sous mes doigts,
Et j’ai hydraté cette enveloppe qui me noie.
Mes ongles j’ai limé et vernis,
Discret mais bien manucurés.
Puis, à mon visage je me suis attaqué.
Gommages, masques ma frimousse a subit.
Sans oublier la pince Ă Ă©piler
Pour enlever toute cette forĂŞt
Qui m’a envahit sans pitié.
Je n’ai plus qu’a tout dégagé
Avec un nœud au ventre, mon maquillage j’ai cherché,
Caché dans un coin de ma chambre, je l’ai trouvé.
Fébrilement je l’ai ouvert pour l’examiné.
Etonnement de voir tout ce qu’il contenait.
De la couleur j’ai appliqué avec légèreté,
Une touche de mascara et de crayon.
Surprise lors d’un furtif regard dans le miroir,
Mes yeux couleurs océan ressortent au milieu de ce noir.
Un zeste de poudre sur mes joues,
Une faible coloration de mes lèvres,
Ça y est mon visage paraît moins aigre.
Il me faut encore m’habiller pour ce jour.
Mon armoire j’ai alors ouverte,
J’ai soulevé des piles de vêtements sombres.
Un pantalon blanc j’ai alors découvert,
Et un petit haut vert est sorti de l’ombre.
J’ai ensuite décoré mon cou d’un collier,
Auquel j’ai assorti un petit bracelet,
Une bague verte pour rappeler mon haut j’ai ajusté,
Et une paire de boucle d’oreille pour encadrer mes traits.
A mes cheveux je me suis ensuite attaqué.
Un brushing je leur ai infligé.
Pour une fois, je les ai laissé détacher,
Les laissant se mouvoir à leurs grés.
Et pour finir, un sac assorti j’ai attrapé,
Une paire de chaussure j’ai enfilé,
Je me sentais une autre quand je suis sorti.
J’ai oublié mes problèmes et j’ai ri.
----------------
On a des mOts pour dire une peine légère,
Mais les grandes dOuleurs ne savent que se taire...