Dans mon antre, je tourne en rond
L’angoisse a pris possession de mes sentiments
Il faut que je m’invente une solution
Ca y est, j’ai trouvé comment passer mon temps
Sans réfléchir, je m’habille rapidement
Un jogging et un débardeur feront l’affaire
Chaussures enfilées machinalement
Je claque la porte sans regard en arrière
Le vent souffle, le soleil est au zénith
J’accélère le pas, toujours plus vite
Sans même le réaliser, je me suis mise à courir
J’ai trouvé la route qui calmera mes phobies
Seule au milieu de la nature de l’été
Je longe rivières, champs et prés
Concentrée sur l’effort, le reste je l’oublie
Le vide se fait sentir dans mon esprit
Mes joues s’empourprent sous la chaleur
Je sens que mon visage brûle dans le silence
Mes poumons s’efforcent à oublier la douleur,
Celle qui l’étreint quand l’effort est intense
La terre, je la martèle autant que je peux
Je veux lui rendre sa démence,
Celle qui me pousse à courir après l’innocence,
Ce concept qui a depuis longtemps quitté mes yeux
Le vent emporte mes tourments
Le monde qui m’entoure devient transparent
Je ne vois que ce chemin guidant mes foulées,
Me montrant la voie menant à ma liberté
Cette balade va se finir dans peu de temps
J’aperçois la route évoquant la réalité
Je vais de nouveau affronter les démons de l’humanité
Mais au moins, je me serai évadée pendant un moment
Mon corps à la dérive aura trouvé de quoi se reposer
Il aura profité de l’or de ce soleil d’été,
Son angoisse il aura quelque peu évacué
Jusqu’au lendemain qui lui réserve la même destinée…
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On a des mOts pour dire une peine légère,
Mais les grandes dOuleurs ne savent que se taire...