Au milieu d'une mer silencieuse et calme
Je me suis éveillée, timide sous le vent.
Les nuées tournoyaient couleur d'ambre et de flamme
Humides cavaliers fuyant le temps présent.

L'ombre comme une amie enveloppante et douce,
Sur ma terre transie, domino de velours,
M'a raconté la mer, les algues et la mousse,
La mouette affamée qui guette au petit jour.

Et mon pied de rocher, de sable et de galets
Effleura l'onde claire et l'écume neigeuse
Et sans bruit, caressant les vagues argentées,
Mes plages se sont tues, timides amoureuses.

Il a suffit d'un cri, d'un oiseau qui s'étonne,
D'un ciel écartelé par les pleurs et le fer,
D'une feuille jetée sur le flanc de l'automne
Et la mer a gémit sous le fouet de l'hiver.

Je n'étais rien qu'un bout de terre, rien qu'une île
Libre de lendemains, perdue dans l'univers
Et mes rêves glissaient loin des âmes serviles,
Loin du monde et du bruit, loin des gouffres pervers.

J'ai regardé s'enfuir les saisons et les brumes
Aux pieds de mes falaises , aux pieds de mes roseaux.
Elles m'ont laissé le goût salé de l'amertume
Et des larmes, sans fin, qui se mêlent à l'eau.

"J'ai regardé s'enfuir les saisons et les brumes
Aux pieds de mes falaises , aux pieds de mes roseaux.
Elles m'ont laissé le goût salé de l'amertume
Et des larmes, sans fin, qui se mêlent à l'eau."

c'est trésbien dit , tes mots me tapent trés fort sur le coeur. mais j'ai aimé.






amitiés
sihem

La brume matinale
Le soleil dissipe le regard sur le phare du port
L'oasis en mer

Le vent de sable
Aveugle la vue sur le salut d'une fontaine d'eau
Une ile dans le désert

ton poème est beau adeline, merci à toi pour ce merveilleux tableau mon amie...

Kader.

Un poême au rythme grandiose et au style magnifiquement
maîtrisé !

Sandrine

Très original, j'adore quand on arrive à se mettre à la place de quelqu'un, d'une chose ou d'un paysage, ça dénote une grande imagination. En plus très beau poème.

Quelle plume magique ! On a envie de venir dans cette île au pied des falaises parmi les roseaux.
adn

Quel beau poème Adeline !
En te lisant et relisant...

Feuille qui roule
Dans les vagues des vents sourds
J'ai laissé mon manteau de rêve
Et mes sabots de neige
Dans le cri des oiseaux
Qui partaient au large
Saisir les mers.
J'ai su
A l'ombre d'un nuage
Que mes yeux reviendraient
Habiter l'île, aux vols éternels.


EMA

une belle lecture , j'irai bien me poser sur cette ile avec mon stylo et mon carnet