Mais voici que le vent de l'Afrique se lève
Et m'entraîne à nouveau vers des cieux plus cléments
Où l'ombre et la couleur enlacés tendrement
Tissent un arc-en-ciel dans le jour qui s'achève.

Il pousse des soleils dans le ciel de mes îles,
Et le vent qui balaie les tourments égarés
Efface d'un baiser la trace des regrets
Comme pour épargner mes rêves indociles.

Et je laisse s'enfuir ma main sur le papier
Qui épouse les mots avec la même flamme
Les rimes éveillées comme des corps de femme
Déposent au matin des gerbes de sonnets.

Aux rives de la nuit, les silences qui grondent
Répandent des senteurs qui s'enfuiront demain,
Tandis que tournoyant autour de feu éteint,
Les phalènes géants, à l'ombre se confondent.

Une étoile griffant la voûte qui dormait
Réveille l'astre blanc accroché aux nuages
Et la pâle clarté glissant de son visage,
Furtive, va mourir aux pieds d'un cocotier.

Et lorsqu'au petit jour, la nature en bâillant
Ouvre ses yeux d'azur embués de sommeil,
Une boule de feu escalade le ciel,
Effaçant de la nuit, le masque menaçant.

Belle plume qui dessine un paysage de lumière.

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merci pour ce joli voyage

Vraiment sublime !

Sandrine

Magnifique !

J'adore cette ambiance africaine en alexandrins chaleureux et pleins de lumière.

Merci à toi